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La Tunisie a besoin d’un système pour la protection de ses côtes

Tunisie-Italie: pour un meilleur contrôle des flux migratoires et des activités maritimes illicites.

Tous les ans, tous les mois, toutes les semaines et presque tous les jours des vies humaines sont perdus dans la Méditerranée ! Des centaines de jeunes Tunisiens périssent dans la mer; ils partent chercher une vie meilleure et souvent ils trouvent la mort dans les vagues. Une hémorragie de vies sans fin ! Il y a, pourtant, une technologie disponible depuis le 1983 qui peut sauver des milliers de vies humaines, il s’agit du système Triskav.

Par Meriem Majdoub

Le but de ce système, dont l’efficacité a déjà été prouvée dans plusieurs sites à travers le monde, est de permettre aux radars installés sur les balises de localiser les bateaux, grands ou petits, dans un rayon d’environ 18 Km.

Balise-radar pour la protection des côtes

Les radars sont contrôlés à distance de n’importe quelle place et les images captées sont envoyées sur les écrans de la (ou des) station(s) de contrôle à terre.

L’opérateur de la station de contrôle peut régler les paramètres du radar et peut identifier toute éco suspecte.

Les images parvenues de la balise sont enregistrées dans l’ordinateur de terre et peuvent y rester mémorisées jusqu’à 6 jours, si nécessaire.

Grâce à l’installation des balises de surveillance radar, on parvient à trois résultats importants. Le premier consiste à localiser tous les bateaux qui arrivent de la mer vers les côtes nationales. Le deuxième concerne la surveillance de tous les bateaux qui partent de la côte et des eaux territoriales vers les eaux internationales, suivant leur route. Et le troisième, c’est le contrôle de toutes les activités illégales de transbordement de personnes ou de marchandises effectuées par l’accostage entre deux bateaux.

Le système permet également de détecter les contrevenants aux règles maritimes, douanières ou d’exclusivité/interdiction d’exploitation et de repérer des petits bateaux rapides à l’intérieur de zones côtières escarpées ou protégées ou s’approchant de plateformes pétrolières ou de parcs éoliens offshore et de sécuriser la navigation à proximité de sites sensibles (raffinerie, terminal méthanier, ports…).

Il s’agit de la surveillance du trafic maritime des petits bateaux, non équipés de «blue-box» (SCP) au profit des autorités maritimes internationales.

Par ces balises, on pourrait contrôler, par exemple, la zone à nord-est de Kerkennah, zone permettant la reproduction de plusieurs espèces de poissons.

Le 2 janvier 2018, à Mazara del Vallo (Sicile, Italie), réunion de travail tuniso-italienne : Abdallah Rabhi, Ridha Mrabet avec G. Tumbiolo et M. Ricevuto.

Le système Triskav pourrait aussi protéger les frontières terrestres

Le système Triskav peut être utilisé aussi pour protéger les frontières terrestres, les radars pouvant, en effet, être installés sur les montagnes ou dans le désert. Il s’agit d’une technologie qui existe depuis longtemps et dont l’utilisation est assez facile.

Un pays européen pourrît assurer le coût d’installation du système
Selon des informations recueillies auprès du ministère de la Défense nationale, le ministre Brahim Bartagi est en train d’examiner la possibilité d’installer le système radar pour le contrôle de la côte tunisienne. Et il y a de fortes chances que la fourniture de cet important système à la Tunisie sera gratuite. Le coût pouvant être assuré par un pays européen, probablement l’Italie, pays le plus touché par les flux de la migration clandestine à partir de la Tunisie, dans le cadre du programme du contrôle de la côte sud de la Méditerranée.

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