Le discours du président de la république, Kais Saied, hier, dimanche 18 avril 2021, au palais de Carthage, à l’occasion du 65e anniversaire de la création des forces de sécurité intérieure tunisiennes, à provoqué, encore une fois, la panique générale dans la galaxie islamo-affairiste, dérangée au plus haut point par cet empêcheur de tourner en rond.
Par Imed Bahri
Les figures de l’islam politique, incarné par le parti Ennahdha et la coalition Al-Karama, et leurs serviteurs zélés, les affairistes habituels, se présentant comme des progressistes, modernistes, centristes, consensuels, et tutti-quanti, ne sont pas restés indifférents aux clarifications, ayant valeur de menaces, faites par le chef de l’Etat, plus que jamais déterminé à les empêcher de tromper encore davantage le peuple et de continuer leurs pillages en règle de la république, dont les caisses sont déjà presque vides.
Un président empêcheur de tourner en rond
Ces fossoyeurs de la démocratie, réduite à une loterie électorale, aux résultats faussés par l’argent de la corruption, se sont mobilisés hier soir pour multiplier les déclarations et les commentaires incendiaires via les réseaux sociaux où, à défaut d’arguments valables et acceptables, ils se sont attaqués avec des mots souvent orduriers au président de la république, coupable à leurs yeux d’avoir mis le doigt dans la plaie, en dénonçant, sur la base d’une lecture autorisée (il est professeur de droit et de droit constitutionnel de surcroît) des textes de la Constitution de 1959 et de 2014, et des lois de la république, les nominations partisanes effectuées récemment par le chef du gouvernement Hichem Mechichi, présent parmi l’assistance, sur l’instigation ce qu’il appelle lui-même, son «coussin politique», à savoir les dirigeants du parti islamiste et leurs alliés et obligés à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), conduits par Rached Ghannouchi, Guide des Frères musulmans tunisiens, présent lui aussi dans la salle et affichant la mine déconfite d’un fieffé magouilleur pris en flagrant délit.
M. Saïed a tenu à rappeler, hier, que les nominations aux hautes responsabilités de l’Etat, et notamment au ministère de l’Intérieur, dont le chef du gouvernement Hichem Mechichi, ci-devant serviteur zélé de la mafia islamo-affairiste, s’est attribué lui-même la responsabilité après avoir limogé le ministre Taoufik Charfeddine, le 5 janvier dernier… ces nominations, donc, n’émanent pas seulement d’une décision unilatérale du chef de gouvernement, mais doivent aussi être acceptées par le chef de l’Etat, «le chef des forces armées militaires et civiles, sans distinction aucune», comme l’a précisé solennellement hier M. Saied, dénonçant ainsi les abus que ne cesse de commettre le locataire du palais de la Kasbah (pour combien de temps encore ?), dans sa volonté de plaire à ses «employeurs» d’Ennahdha et de leurs alliés, soucieux de placer leurs hommes aux postes clés de l’Etat et qui, on le devine, ne font pas partie de la crème des commis de l’Etat, mais doivent leur soudaine promotion à leurs accointances politiques et à leur opportunisme de «retourneurs de vestes» professionnels, pour la plupart d’anciens serviteurs de l’ex-dictateur Ben Ali recyclés par la camarilla islamiste.
Haro sur la justice des copains et des coquins
Un autre partie du discours du président de la république a fait grincer les dents de ses détracteurs, c’est celle où il a dénoncé l’étrange lenteur de la machine judiciaire dans l’examen des affaires de corruption, notamment celles engageant des hommes politiques.
En affirmant que l’immunité parlementaire ne saurait servir de tremplin vers l’impunité judiciaire et que l’appartenance partisane ou les liens de parenté ne justifient aucunement que l’on puisse être au-dessus des lois, M. Saïed a fait sortir tous les corrompus de la république de leurs gonds pour voir dans ses déclarations, rappelant à la justice ses devoirs de célérité dans l’examen des affaires impliquant les copains et les coquins, une menace, de sa part, d’actionner lui-même, le cas échéant, le levier des poursuites judiciaires contre ces derniers. Et le plus prompt à réagir a été, comme par hasard, Rafik Bouchlaka, le gendre de Rached Ghannouchi, l’homme aux innombrables casseroles, impliqué dans deux affaires de corruption et d’abus de biens sociaux, celles dites du «Sheratongate» et du «don chinois», qui dorment dans les tiroirs de la justice depuis… 2013.
Quelques figures de la galaxie dite progressiste, moderniste, centriste, consensuelle et tutti quanti, très opportunément alliés à Ennahdha, ont cru devoir donner de la voix eux aussi et s’en prendre au chef de l’Etat, transformé, le temps d’un discours, en ennemi juré de la mafia qui a pris possession du pays, de ses appareils et de ses richesses, comme on hérite d’un legs familial.
Ces figures qui se reconnaîtront se sont transformées, aujourd’hui, en ennemis irréductibles de Kaïs Saïed et de Abir Moussi, la présidente du Parti destourien libre (PDL), qui se trouvent être, par un curieux hasard, les irréductibles adversaires du parti islamiste Ennahdha. Cherchez l’erreur !
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