Le parti Ennahdha a fermement dénoncé, via un communiqué publié ce mardi 20 avril 2021, le dernier discours du président de la république, Kaïs Saïed, à l’occasion du 65e anniversaire de la création des forces de sécurité intérieure tunisiennes, où il s’est déclaré, en se référant – selon lui – à la constitution, commandant suprême de toutes les forces armées, militaires et civiles.
«Ennahdha estime qu’il est surprenant que le chef de l’État revienne à violer la constitution et qu’il considère un document annulé comme une source pour justifier sa tendance à la gouvernance individuelle», lit-on dans le communiqué signé par le président du mouvement islamiste, Rached Ghannouchi, lequel estime également que Saïed a violé, à travers son discours, les prérogatives du chef du gouvernement, Hichem Mechichi.
Ennahdha a, par ailleurs, indiqué que «l’implication des institutions sécuritaires dans les conflits représente une menace à la démocratie, à la paix sociale et aux acquis de la révolution», appelant «les forces démocratiques» à rejeter la lecture du président Saïed de la constitution.
C. B. Y.
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