Le ministère public près du pôle judiciaire antiterroriste de Tunis a ordonné l’ouverture d’une enquête contre Jamel Gorchene, qui a tué à coups de couteau, vendredi dernier, la fonctionnaire de police du commissariat de Rambouillet, dans le département des Yvelines, au sud de Paris. Ce dernier, qui habite en France depuis 2009, a par ailleurs visité la Tunisie entre février et mars 2021.
Selon Mohsen Dali, porte-parole du Pôle judiciaire et du Tribunal de première instance de Tunis 1, l’assaillant n’avait aucun casier judiciaire ni au niveau du droit public ni dans des affaires de terrorisme : «Une enquête a été ouverte pour crimes terroristes commis en dehors du territoire national par une ou des personnes de nationalité tunisienne et les autorités françaises recevront toutes les informations qu’elles demanderont sur l’assassin», a-t-il précisé ce lundi 26 avril 2021, dans une déclaration à Shems FM.
Selon le procureur national antiterroriste français, Jean-François Ricard, la radicalisation de Jamel Gorchene, originaire de Msaken, qui s’est rendu en France où il a vécu illégalement, avant d’être régularisé fin 2019, est « peu contestable« , tout en affirmant que ce dernier souffre aussi de « troubles de personnalité« : «Il avait bénéficié de deux consultations psychiatriques à l’hôpital de Rambouillet en février. Cependant son état n’a nécessité ni hospitalisation ni traitement», a relevé M. Ricard dans une déclaration aux médias.
L’assaillant qui a été tué par balles tirées par les collègues de la victime, était inconnu des services de renseignement aussi bien en Tunisie, qu’en France.
Selon les publications sur son compte Facebook, on pouvait cependant deviner son penchant pour l’extrémisme religieux. Il était par ailleurs un fan de la coalition islamiste Al-Karama, présidée par Seifeddine Makhlouf, dont il partageait les interventions et les déclarations de ses députés….
Y. N.
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