Auditionné à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), ce mardi 27 avril 2021, le ministre de la Santé publique, Faouzi Mehdi, a indiqué qu’après avoir dépensé environ 205 millions de dinars pour financer différents achats dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, le fonds 18/18 ne contient plus que 30 millions de dinars. Une somme insuffisante, assure-t-il, pour faire face à la 3e vague de l’épidémie que traverse, depuis quelques semaines, le pays.
Durant la plénière consacrée consacrée à la discussion du projet de loi portant sur l’approbation de l’accord de crédit conclu le 31 Mars 2021 entre la Tunisie et la Banque internationale de reconstruction et de développement (Bird), le ministre a, par ailleurs, affirmé que ce crédit est un des moyens de financement supplémentaires de la lutte contre la pandémie.
Il s’agit d’un d’un crédit d’une valeur de 82,5 millions euros, qui servira notamment à l’achat des vaccins, au développement du système de refroidissement et à l’assistance technique à la campagne nationale de vaccination, a-t-il développé.
Faouzi Mehdi a, par ailleurs, souligné les difficultés en matière d’approvisionnement de vaccins, notamment à travers l’initiative Covax, ajoutant que le gouvernement est en contact avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) pour accélérer la livraison des lots promis, à savoir plus de 4 millions de doses.
Dans le même contexte, il a rappelé que la Tunisie dispose actuellement de 44 centres de vaccination dans les différentes régions du pays, et a fait savoir que la semaine prochain, 4 nouveaux centres ouvriront.
En ce qui concerne les capacités hospitalières, Faouzi Mehdi a assuré que des progrès énormes ont été enregistrées (380 lits de réanimation, contre 90 au début de la 2ème vague et 2.200 lits d’oxygène contre 450 l’automne dernier). Néanmoins, le taux d’occupation est très élevé, alerte-t-il (91% des lits de réanimation et 85% des lits d’oxygène).
Mehdi a, dans le même cadre, affirmé que 128 respirateurs ont été achetés et qu’ils sont actuellement en phase de dédouanement, et que 2.000 appareils CPAP ont été obtenus avec l’aide de l’Algérie.
Finalement, il a assuré qu’en cas de dépassement des moyens dans les hôpitaux public, les patients atteints par la Covid-19 seront dirigés vers les cliniques avec une prise en charge de l’État. Une procédure est en train d’être mise au point, en collaboration avec le ministère des Affaires sociales, et la Caisse nationale d’assurance-maladie (Cnam), de manière à parvenir à une formule satisfaisant les différentes parties, a-t-il ajouté.
C. B. Y.
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