Le député d’Ennahdha Samir Dilou a encore une fois exprimé un avis que n’adopte pas son parti sur un sujet important : la cour constitutionnelle. Lors de la plénière consacrée à l’amendement de la loi relative à cette cour, Dilou a estimé que ce sont les partis représentés à l’Assemblée des représentants du peuple qui sont responsables du blocage actuel et pas le président de la république Kaïs Saïed.
«L’assemblée de la mandature actuelle et de celle qui l’a précédée est responsable du ralentissement enregistré au niveau de la mise en place de la Cour Constitutionnelle […] Avant de blâmer la présidence de la république, pourquoi ne pas nous blâmer nous-mêmes ? Pourquoi ne pas reconnaître nos erreurs ?», a-t-il lancé, ajoutant que «personne ne peut pas obliger le président Saïed à faire quoi que ce soit».
Dilou a, par ailleurs, estimé que face au blocage actuel, la seule solution est d’essayer de dialoguer, étant donné qu’il s’agit d’«une bataille politique par excellence», rappelant qu’il est impossible de modifier la constitution en l’absence d’une cour constitutionnelle
Et de conclure qu’il préfère un pays sans cour constitutionnelle qu’avec une cour illégitime qui deviendra à son tour une composante de la crise.
C. B. Y.
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