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Crise économique : Ridha Chkoundali propose une approche basée sur 4 budgets

Invité à Mosaïque FM, le professeur universitaire en sciences économiques, Ridha Chkoundali, a présenté, ce lundi 17 mai 2021, «une étude pour sauver l’économie tunisienne», en assurant que «penser à l’intérieur du cadre général ne conduit pas à des résultats», et qu’il est nécessaire de changer d’angle de vue…

«C’est une étude basée sur la transparence et la gouvernance, et l’UGTT peut contribuer à dresser les contours du budget en se basant dessus», a-t-il déclaré, avant d’expliciter sa vision.

«Le budget de l’État est unifié, et nous ne savons pas où vont les fonds et les prêts. J’ai donc pensé à fixer quatre budgets, chacun se finançant lui-même…

«– Le premier budget concerne les salaires et les subventions. Il doit être financé par ce que les employés et les consommateurs paient ;
– Le second budget est celle de la consommation publique et concerne les salariés et l’État ;
– Le troisième concerne le développement qui profite au secteur privé et est financé par les ressources de l’entreprise d’une part et par l’État d’autre part, dans le cadre de la coopération entre les secteurs public et privé ;
– Le quatrième budget et le plus important est celui de la dette, qui repose sur deux hypothèses dont la plus importante est liée à l’exonération exceptionnelle de l’État des intérêts de la dette intérieure de l’année 2021, et la Banque centrale peut en faire la demande auprès des banques qui ont précédemment exempté les hommes d’affaires des intérêts
», développe M. Chkoundali.

Sur un autre plan, il a estimé qu’il n’est pas possible de parler de la faillite d’un État, simplement en raison de son incapacité de payer les salaires de la Fonction publique. «Il n’y a aucun pays au monde qui n’a pas été en mesure de payer les salaires de ses employés, pour la simple raison que les salaires sont versés en monnaie locale», a-t-il expliqué.

S’agissant de la la sortie sur les marchés internationaux, il a affirmé que la Tunisie ne devrait pas prendre de risque avant de conclure un accord avec le Fonds monétaire international (FMI), car la question est liée à la confiance qui sera accordée par les prêteurs. Une confiance qui dépend énormément, selon lui, du facteur de stabilité politique et de l’harmonie entre les trois présidences.

C. B. Y.

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