La bureaucratie du parti de l’administration qui tient la Tunisie en ce moment avec les deux ou trois partis de sa ceinture politique n’ont aucune compétence à gérer ce pays où même de voir les priorités urgentes de leur action. Pour elle, renouveler la flotte des voitures de luxe de la Kasbah est plus important.
Par Faouzi Ben Abderrahman *
Après une gestation de plus de 4 ans, le projet Promess (avec l’aide du Bureau international du travail à Tunis) fait adopter la Loi 2020/30 sur l’économie sociale et solidaire par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le 17 juin 2020.
La loi à été publiée au Journal officiel de la république tunisienne (Jort), le 30 juin 2020.
Cette loi et ce projet sont le fruit du travail de plusieurs équipes qui se sont relayées pour faire aboutir une loi très importante pour ses implications économiques et sociales.
Presque une année s’est écoulée, sans que les décrets d’application ne soient adoptés à ce jour. Ces décrets sont obligatoirement nécessaires pour appliquer les textes de la loi et je me rappelle très bien qu’à la fin de 2018, l’ébauche de ces décrets d’application était largement effectuée. Cette loi est un espoir pour des milliers de jeunes et moins jeunes.
La loi n’est pas parfaite, mais a le mérite d’exister et aura le mérite de créer un écosystème de l’entrepreneuriat social.
Ceci juste pour démontrer que la bureaucratie du parti de l’administration qui tient le pays en ce moment avec les deux ou trois partis de sa ceinture politique n’ont aucune compétence à gérer ce pays où même de voir les priorités urgentes de leur action.
Renouveler la flotte des voitures de luxe de la Kasbah est en effet plus important.
* Ancien ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
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