Le secrétaire général adjoint et porte-parole de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, a indiqué, ce lundi 5 juillet 2021, que la centrale syndicale s’opposera au Fonds de développement qatari, dont une loi lui autorisant l’ouverture d’un bureau en Tunisie a été approuvée la semaine dernière par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Dans une déclaration accordée à Shems FM, Tahri a assuré que ce fonds constitue une menace à la stabilité du pays et qu’il ne financera que ceux qui le soutiendront et qui feront preuve d’obéissance et de loyauté auprès de lui, ajoutant que «les parties qui ont des rapports avec ce Fonds sont connus», par allusion aux islamistes d’Ennahdha et d’Al-Karama.
Le syndicaliste a, par ailleurs, souligné que l’UGTT demandera à l’Instance provisoire chargée du contrôle de la constitutionnalité des projets de loi (IPCCPL) de faire chuter cette loi, «car elle affecte la souveraineté du pays et l’intérêt des Tunisiens», estime-t-il.
Sur un autre plan, Tahri est revenu sur la question du dialogue national. Pour lui, cela est (encore) entre les mains du président de la république, Kaïs Saïed, même si, il y a quelques semaines, des dirigeants de l’UGTT ont dit que la centrale syndicale avait décidé de le lui retirer l’initiative, suite à sa déclaration où il a critiqué le dialogue de 2013 coorganisé par l’organisation syndicale.
Sami Tahri a, néanmoins, indiqué qu’à l’UGTT, ils soupçonnent désormais la présidence de la république de tenter de déstabiliser la crédibilité de l’organisation.
C. B. Y.
Donnez votre avis