En fuite, le député de l’extrême droite religieuse proche de la coalition Al-Karama et du mouvement Ennahdha, Rached Khiari, a publié une vidéo, ce mercredi 28 juillet 2021, à travers laquelle il a démenti les rumeurs selon lesquelles il aurait été arrêté, lui qui fait face à un mandat d’arrêt de la part de la justice militaire pour avoir accusé le président de la république, Kaïs Saïed, de trahison.
«J’exhorte tous les pays qui ont soutenu la Tunisie dans son expérience démocratique, les ambassadeurs de l’Allemagne, des Etats-Unis et de la Turquie à nous soutenir. La situation est très critique», a-t-il ajouté. Ce qui est curieux et paradoxal pour quelqu’un qui a accusé le chef de l’État d’avoir des liens suspects avec les États-Unis.
Khiari a, par ailleurs, affirmé que sa famille a été mal traitée par la police qui a effectué, hier, des descentes aux domiciles où il aurait pu se trouver, portant Saied pour responsable de ce qui est arrivé et estimant que tous ceux qui s’opposent au chef de l’État sont en danger.
Le député a, d’autre part, réitéré son appel à ce que son affaire soit traitée par la justice civile, ce qui est, soit dit en passant, légitime, étant donné que ni lui ni le chef de l’État ne font partie de l’armée. Même s’il est fort à parier qu’il refuserait de se rendre même s’il était demandé par un tribunal civil. C’est en tout cas ce à quoi nous ont habitué les députés proches d’Ennahdha depuis des années, sous prétexte notamment de bénéficier de l’immunité parlementaire. Ghazi Karoui et Seifeddine Makhlouf pourraient en témoigner.
C. B. Y.
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