Tout en continuant à soutenir le président de la république, Kaïs Saïed, et à assurer que ce dernier est en train d’agir dans le respect de la constitution, le fondateur du Courant démocrate (Attayar) et ancien ministre chargé de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Mohamed Abbou, a appelé à accélérer les réformes à mettre en place après les décisions du 25 juillet.
Pour Mohamed Abbou, «une purge» est nécessaire avant l’organisation d’élections anticipées en Tunisie.
«Il faut commencer par une grande purge avant de retourner à la situation de l’avant le 25 juillet. Il y a un problème politique car le Parlement actuel ne peut plus fonctionner. Il faut donc agir dans les limites des textes pour permettre sa dissolution. En l’absence d’une Cour constitutionnelle le président à une liberté d’interprétation des textes de la Constitution. Il faut prendre aussi en considération le fait qu’il y aura des élections anticipées. Mais avant il faut encore nettoyer la scène politique et poursuivre ceux qui ont commis des dépassement comme Ennahdha et Qalb tounes et d’autres qui ont exploité des médias à des fins politiques et qui ont touché des financements étrangers sans être inquiétés», a-t-il déclaré, ce jeudi 12 août 2021, au micro de Mosaïque FM.
Pour Mohamed Abbou, il y a des personnalités plus dangereuses que celles qui ont été mises en résidence surveillée et qu’il faut agir vite à leur encontre, rappelant qu’il faudra encore du temps avant que la justice ne rende ses verdicts.
«C’est l’occasion également d’enquêter dans les affaires de l’enrichissement de certains magistrats, députés et d’autres personnalités politiques. Je ne parle pas d’un enrichissement après plusieurs années de travail mais d’une fortune amassée en l’espace de quelques mois. Les services de sécurité et de renseignement peuvent travailler rapidement sur ces dossiers et établir les liens des personnes suspectes», a encore recommandé l’avocat.
Par ailleurs, Mohamed Abbou a appelé à un nettoyage au sein de la magistrature, pour que les juges osent ouvrir les dossiers des «parrains de la corruption qui circulent encore librement et qui n’ont pas été inquiétés jusqu’à présent».
Abbou a, sur un autre plan, souligné que le président Saïed agit, selon lui, en harmonie avec la constitution et a insisté sur l’importance du respect absolu de celle-ci, déplorant les appels de certains à la violer.
«Après la fin des mesures, le président de la République retournera au palais de Carthage. Mais avant il faut remettre le pays dans le droit chemin», a-t-il encore déclaré.
C. B. Y.
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