Le parti islamiste Ennahdha a exprimé dans la soirée de ce mardi 24 août 2021, sa «profonde préoccupation» après que le président de la République, Kaïs Saïed ait décidé de prolonger, jusqu’à nouvel ordre, les mesures exceptionnelles du 25 juillet, dont le gel des activités de l’Assemblée et la levée de l’immunité parlementaire.
Dans son communiqué, le parti de Rached Ghannouchi estime que les dites mesures annoncées, il y a un mois, par le président Saied vont contre l’article 80 de la Constitution, tout en se disant de ce fait, «inquiet pour l’avenir du pays» et a de nouveau appelé au dialogue et à la nomination d’un nouveau chef du gouvernement, en remplacement à Hichem Mechichi (qui pour sa part avait «accepté» son limogeage par le chef de l’Etat en affirmant avoir «choisi du côté de la volonté du peuple», Ndlr).
«Le dialogue est la seule voie pour trouver des solution aux problèmes du pays», ajoute le communiqué d’Ennahdha en indiquant, par ailleurs, que le chef du gouvernement qui devra être choisi par le président «devra être présenté, avec son équipe, au Parlement pour obtenir la confiance des députés».
Le parti, dont le bureau exécutif vient d’être dissous hier par Ghannouchi, a également appelé à mettre fin à ce qu’il a qualifié d’abus, citant, l’interdiction de voyage, l’assignation à résidence et une atteinte à la liberté d’expression…
Y. N.
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