Après le conspirationniste islamiste Slim Hakimi, qui a découvert la partie derrière l’assassinat de John Kennedy, après l’avocat islamiste Samir Ben Amor, qui considère que Kaïs Saïed est le danger imminent qui menace la Tunisie, hier, vendredi 27 août 2021, sur Zitouna TV, la chaîne islamiste au financement occulte diffusant illégalement ses programme, c’était au tour du poète, lui aussi islamiste, Bahri Arfaoui, qui n’y est pas allé de main morte en affirmant que si Kaïs Saïed se rétracte, il sera jugé. Vidéo.
«Si Kaïs Saïed se rétracte», cela veut dire s’il revient sur les mesures exceptionnelles annoncées le 25 juillet dernier, à savoir le gel des travaux de l’Assemblée, le limogeage du chef du gouvernement Hichem Mechichi et la levée de l’immunité des députés pour permettre à ceux d’entre eux qui sont poursuivis par la justice d’être enfin jugés.
Comme dit l’adage arabe «Wa chahida chahidon men aliha» (que l’on traduira approximativement par «l’aveu vient d’un témoin maison»).
Voilà qui est clair : ce n’est pas Saïed qui est dans une logique de vengeance, puisqu’il fait preuve d’une grande magnanimité en laissant ses détracteurs l’insulter et s’acharner sur lui sur les médias locaux et internationaux, mais ce sont ses détracteurs islamistes et leurs alliés qui cherchent la première occasion pour se venger de lui. Bahri Arfaoui, qui est dans cette logique, poursuit en affirmant que Saïed, par les mesures prises, ouvre la porte à la «fitna» (discorde) en Tunisie.
Bahri Arfaoui est présenté par les islamistes comme un poète et il a été invité par Ennahdha en Italie pour fêter le 39e anniversaire du parti islamiste.
Quant à la chaîne Zitouna TV, elle est triplement dans l’illégalité : elle émet sans autorisation, son financement est complètement occulte et passe son temps à vilipender les adversaires du parti Ennahdha, et exclusivement eux, en n’invite jamais les détracteurs du parti islamiste, ce qui est interdit par le décret-loi n° 42 de 2011 relatif à la communication audiovisuelle qui exige un traitement impartial et équilibré de l’information.
Cette déontologie-là, les islamistes ne la reconnaissent pas, encore faut-il d’ailleurs qu’ils la connaissent, ignorants qu’ils sont des règles élémentaires de la démocratie. A leurs yeux, seul doit passer «leur» discours dans «leurs» médias.
I. B.
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