Oussama Khlifi député et président du bloc parlementaire Qalb Tounes, s’est exprimé ce lundi 30 août 2021 sur l’arrestation de Nabil Karoui qui était caché avec son frère, le député Ghazi Karoui, dans un appartement dans à Tébessa, ville de l’est-algérien, située non loin de la frontière tunisienne, où il est entré illégalement.
Dans une déclaration aux médias, notamment IFM et Shems FM, Oussama Khlifi qui se trouve depuis début juillet en France a affirmé qu’il ignorait que Nabil Karoui s’éatait rendu en Algérie, en ajoutant que les dirigeants du parti n’ont pas eu de contact avec le président de Qalb Tounes, depuis une semaine et que ce dernier a suspendu toute activité partisane et politique, depuis quelques temps, «pour se consacrer à ses affaires familiales et personnelles».
Oussama Khlifi a par ailleurs indiqué que son parti préfère ne pas s’exprimer dans l’immédiat sur ce sujet, n’ayant aucune donnée officielle confirmant ladite arrestation, dit-il, or on sait que le ministère public près le Tribunal de première instance de Kasserine a décidé ce lundi, de placer en garde à vue un contrebandier, recherché pour une affaire de trafic de drogue et accusé d’avoir aidé les frères Karoui, à franchir illégalement les frontières terrestres vers l’Algérie, selon une déclaration du substitut du Procureur de la République près de cette juridiction, Chaouki Bouazzi.
Selon les médias algérien, Nabil et Gahzi Karoui ont été hébergés, à Tébessa, chez un ancien député algérien, ont été arrêté par la police et comparaîtront dans quelques jours devant la justice pour être entrés illégalement dans le territoire algérien, risquant une peine allant d’un à trois mois de prison ferme.
D’autre part, le député Oussama Khlifi, qui a exprimé son soutien à ses collègues Yassine Ayari et Fayçal Tebini qui sont en détention, estime que les parlementaires sont devenus le bouc émissaire qui permettrait de justifier le changement du régime politique, tout en déplorant les interdictions de voyages décidées, notamment à l’encontre de politiciens et hommes d’affaires : «Cela porte atteinte au droit de circulation et touche ainsi aux droits et aux libertés».
Il a également réagi aux déclarations du dirigeant Ennahdha, Abdellatif Mekki, qui s’est interrogé sur les raisons qui ont poussé Karoui à fuir : «Pourquoi quitter la Tunisie s’il est convaincu de son innocence ?», avait noté l’ancien ministre Nahdhaoui et à Khlifi de réagir : «De quoi il se mêle ? Qu’il s’occupe d’abord des problèmes du parti Ennahdha, c’est mieux !».
Y. N.
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