Le premier Congrès mondial des écrivains de langue française a démarré hier à la Cité de la Culture de Tunis en présence de l’écrivaine et présidente du comité littéraire Leila Slimani, ainsi que d’une trentaine d’écrivains d’origines et de cultures différentes réunis par les liens de la francophonie.
Organisé par l’Association Etonnants Voyageurs en partenariat avec l’Institut Français de Tunisie et la Cité de la Culture de Tunis, le Congrès mondial des Ecrivains de langue française se tient en ce moment à Tunis en amont du 18e Sommet de la Francophonie prévu d’avoir lieu au mois de novembre prochain à Djerba.
L’écrivaine franco-marocaine Leila Slimani (prix Goncourt 2016 pour son roman « Chanson Douce ») a ouvert le Congrès hier en sa qualité de présidente du comité littéraire, mais aussi en tant que représentante personnelle du président français Emmanuel Macron.
Leila Slimani a d’abord exprimé sa joie de voir que ce congrès dont l’idée est née en 1017, ait enfin pu avoir lieu malgré la situation sanitaire compliquée partout dans le monde.
Lors du premier panel ayant ouvert le congrès, Leila Slimani a indiqué que la mission qu’elle s’était fixée était de proposer aux jeunes de regarder vers l’avenir et de se saisir de la francophonie comme une chance et une richesse et non comme une institution lointaine ou une héritière de la colonisation.
En tant que franco-marocaine ayant vécu d’abord au Maroc puis en France et ayant choisi le français comme sa langue d’écriture, Leila Slimani souhaite revendiquer à travers ce congrès une francophonie « libre et décomplexée » en dehors des vieux débats identitaires. « J’ai envie de dire aux jeunes : Vous avez le droit de parler toutes les langues que vous voulez. (…) On gagne en humanité à chaque fois qu’on apprend une nouvelle langue », a-t-elle souligné.
Leila Slimani a également rappelé que les écrivains sont les mieux placés pour aborder toutes les questions liées à la francophonie. « La langue française est pleine de sons et de rythmes. La force de la littérature francophone c’est qu’elle vit à côté des autres langues », a-t-elle ajouté.
Fawz Benali
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