Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a fermement dénoncé, dans un communiqué rendu public le mercredi 29 septembre 2021, les abus policiers à répétition contre les journalistes, pendant l’exercice de ces derniers de leurs fonctions. Il s’agit d’un «tournant dangereux dans la relation police – presse», commente le syndicat, qui s’est engagé à poursuivre les agresseurs en justice.
Le SNJT a relaté des arrestations et agressions policières subies par des journalistes travaillant pour des médias différents et dans le cadre de missions distinctes, alors que rien ne justifiait la moindre intervention.
Le journaliste d’El-Hiwar Ettounsi, Oussama Chaouali, ainsi que con collègue le photographe Makram Meftahi, ont été, à titre d’exemple, arrêtés au cimetière du Jellaz, alors qu’ils réalisaient un reportage sur le commerce des crânes humains dans le cadre de l’émission «Les quatre vérités». Ils ont, par la suite, subi un interrogatoire de plus de 5 heures au poste de police de Sido Béchir.
«Au Bardo, l’un des cadres sécuritaires a agressé la journaliste à la radio nationale, Lilia Housseini, pour s’être rendue au siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour vérifier ce qui a été rapporté sur le retrait militaire des environs. Le policier a tenté de s’emparer de son équipement, l’a agressée et l’a emmenée au poste de police du Bardo», raconte également le SNJT.
Ces agressions, en plus de trois autres énumérées par l’organisation syndicale, traduisent, selon cette dernière, la continuité de l’État policier et menacent la liberté de la presse.
C. B. Y.
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