Dans le cadre de sa politique de responsabilité sociale, Tunisie Telecom poursuit son partenariat avec l’association Almadanya au service des élèves dans les régions éloignées et rurales, démarré en 2014 avec son action de transport scolaire baptisée «Fatma», menée en coordination avec le ministère de l’Education. Fidèle à sa vocation d’entreprise publique, Tunisie Telecom répond toujours présente dès qu’il s’agit d’accompagner les enfants des écoles et les ados des collèges et lycées et de leur offrir un petit moment de bonheur dans l’univers de l’art et de la culture. Mercredi 17 novembre 2021, elle a fait visiter à un groupe d’enfants la Foire internationale du livre de Tunis, au Palais des expositions du Kram. Reportage !
Par Zohra Abid
Après un report de quelques mois, à cause de la Covid-19, le plus grand évènement dédié au livre en Tunisie s’est finalement déroulé du 11 au 21 novembre pour sa 36e édition, avec un programme riche et varié destiné aux visiteurs de tous les âges et de toutes les catégories sociales et professionnelles. Les enfants et les jeunes avaient eu,, bien entendu, leur part des festivités.
Mercredi, il y avait un peu plus de monde que les jours précédents. En plus de l’affluence des adultes pour faire le tour des stands, découvrir les nouveautés dans le domaine de l’édition, et assister aux rencontres littéraires, aux débats avec les auteurs et aux séances de dédicace des nouveaux ouvrages, il y a eu aussi un groupe d’enfants venus ramenés par bus des écoles et des collèges pour des visites organisées par leurs établissements.
Des mots, des images et des sons plein la tête
Dès le matin de cette journée automnale, ensoleillée mais frisquette, il y a eu parmi la foule des visiteurs une chenille d’enfants et d’adolescents à l’entrée du Parc, avec un badge en collier autour du cou. «Aujourd’hui, 350 élèves ont été ramenés de Kebili, Tataouine, Sousse et Sfax. Nous avons programmé 17 visites pour quelque 3 050 élèves invités sur les 9 jours de l’événement», explique Kaouther Khlifi, chef de la division presse et médias à Tunisie Telecom, qui était sur place depuis 9
heures du matin, une heure avant l’ouverture du salon, pour veiller, avec sa collègue Meriem Sammoud, chargée de la presse électronique dans le même service, à la bonne organisation de la visite. «Tous les enfants auront, chacun, un bon d’achat pour acheter les livres de leur choix», ajoute Mme Sammoud. C’est aussi le but de la visite : familiariser les écoliers et les lycéens avec la lecture et entretenir chez eux la passion du livre, aujourd’hui concurrencé par les autres moyens de communication de masse.
Pendant ce temps, les élèves accompagnés de conseillers pédagogiques, instits, profs et surveillants se sont réunis, devant le panneau portant l’affiche de la foire, pour des photos souvenirs.
Un peu plus tard, alors que le premier groupe venu de Kébili a trouvé place au stand de l’association Almadanya, on croise Kaouther Masmoudi, chef de division RSE et sponsoring à Tunisie Telecom. «Il s’agit aussi d’une excursion pour ces enfants qui, pour la plupart, n’ont jamais quitté leurs villages et qui visitent pour la première fois de leur vie la capitale pour visiter la Foire du livre. Pour eux, c’est une occasion de sortir de la routine, de faire des découvertes, de s’amuser et de s’instruire. Notre bonheur à nous aussi, c’est de voir cette jeunesse épanouie et bien dans sa peau», dit-elle avec un large sourire de contentement.
A quelques pas de là, Dalel Mehrezi de l’association Almadanya, qui, avec d’autres filles bénévoles, veille au grain. Toute l’organisation passe par elle et c’est elle qui assure le respect du programme de la journée. Elle parle des actions de son association, dont les 80 véhicules de transport scolaire rural mis à la disposition des petits, qui crée aussi pas mal d’emplois indirects dans les régions.
Choses vues, émotions partagées et découvertes à foison
«On a quitté Kebili, mardi à 8 heures du matin. La veille, je n’ai pas fermé l’œil de toute la nuit. En fait, j’attendais ce jour impatiemment depuis que la direction de mon lycée pilote nous a proposé des épreuves de vocabulaire et de connaissances générales pour inscrire les plus méritants sur la liste de l’excursion. Au final, seuls ceux qui ont de bonnes notes, les premiers et les deuxièmes dans chaque classe, ont eu la chance d’être invités à la foire. Ma sœur, dans le primaire, a eu elle aussi la deuxième meilleure note de sa classe et elle est aujourd’hui avec moi. Elle veut s’acheter une BD», raconte un élève de la 1ère secondaire du lycée pilote de Kebili, qui affirme être passionné par tout ce qui concerne la nature et l’environnement.
Son voisin, âgé de 16 ans, du même lycée pilote, visite la foire pour la première fois de sa vie. Il ne tarit pas à propos du voyage. Il nous parle de ce qu’il a vu sur la route, de l’ambiance dans le bus, de l’escale à Skhira, du stationnement dans l’aire de repos d’un kiosque à essence, puis de la traversée de Korba où les élèves ont dîné et passé la nuit au foyer du centre formation professionnelle. Il nous décrit même les menus du dîner et du petit-déj du lendemain, offert par le ministère de l’Education. «C’est la première fois aussi que je prends part à une excursion en bus avec les élèves et les profs, et que je découvre enfin le nord que je connais seulement à travers les reportages de la télévision nationale. La nature est compétemment différente de notre sud, c’est autre chose», ajoute l’ado avant de rejoindre ses camarades dans une salle où des représentants du ministère de l’Education reçoivent les groupes d’élèves, région par région, et causent un peu avec eux.
Pour tous ces enfants, dont le voyage du retour sera, on l’imagine, tout aussi passionnant et plein de surprises, cette expérience restera longtemps gravée dans leur mémoire comme un moment important de leur jeune vie. Ils garderont le souvenir de tout ce qu’ils ont vu, des émotions ressentis, des passions partagées, des goûts et des senteurs… Ils auront aussi ramené, chacun, dans son sac, des livres qui meubleront leurs moments de détente entre les cours, les jours et les semaines à venir. Et ils auront également tellement de choses à raconter à leur camarades restés au village… Et c’est sans doute le but que suivent les initiateurs de cette action, à savoir le ministère de l’Education, l’association Almadanya et Tunisie Telecom.
Donnez votre avis