«Aucun parti politique n’est prêt pour les élections législatives, décidées par le président de la République, le 17 décembre 2022, d’autant plus que la loi électorale ne sera pas prête avant le 25 juillet», a estimé Fadhel Abdelkefi, le président du parti Afek Tounes.
M. Abdelkefi, qui parlait aujourd’hui, jeudi 16 décembre 2021, lors d’une conférence de presse pour présenter les préparatifs de la troisième assemblée élective de son parti, les 18 et 19 décembre courant, sous le signe «Des horizons pour chaque Tunisien», a, également, appelé le président Saïed à annoncer, dans les plus brefs délais, la forme du système électoral qui sera adopté afin de permettre aux partis de mieux se préparer à cette échéance décisive.
Cette demande est légitime, mais l’affirmation de M. Abdelkefi selon laquelle les partis ne sont pas prêts est pour le moins surprenante. Si cette affirmation concerne seulement son parti, actuellement en cours de reconstruction, on pourrait bien l’admettre, mais si elle concerne tous les partis, qu’il nous permette de lui rappeler que ces derniers sont censés être déjà prêts, d’autant qu’ils n’ont réellement existé, jusque-là, que pour présenter des listes de candidats aux élections qui ont eu lieu en 2011, 2014 et 2019, sans parler des municipales de 2018, les élections étant, par ailleurs, leur unique raison d’être et leur principal souci, puisque la plupart d’entre eux n’ont ni visions ni programmes ni activités dignes de ce nom.
Si ces officines ne sont pas prêtes au prochain scrutin législatif, comme le dit M. Abdelkefi, nous serions tentés de lui rétorquer: «Tant pis pour eux».
I. B.
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