Selon une étude réalisée dans le cadre du projet pilote intitulé «Budget de la dignité en Tunisie», conjointement par International Alert, l’Institut international d’études économiques et sociales en France et le bureau de la Fondation Friedrich Ebert à Tunis, entre 40 et 50% de la population du Grand Tunis manquent des ressources nécessaires pour assurer des conditions de vie décentes et son incapables de subvenir aux besoins nécessaires.
Les résultats du projet ont également montré que pour assurer une vie décente à une famille composée de 4 membres, celle-ci doit disposer d’un revenu mensuel de 2 466 dinars qui lui permet l’accès aux besoins de première nécessité, à savoir la nutrition, le logement, l’éducation, la santé, les services et autres.
Cette étude démontre le déclassement social et la paupérisation de la classe moyenne, qui avait longtemps constitué le principal élément d’équilibre de la société tunisienne. Conséquence d’une vie de plus en plus chère avec une morosité économique qui s’éternise sur laquelle s’est greffée les conséquences de la crise sanitaire du Covid-19.
La coordinatrice de l’Observatoire social au Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDS), Najla Arafa, a confirmé dans une déclaration à l’agence Tap que les taux de pauvreté en Tunisie sont en augmentation notable due à la perte d’emplois et qui est exacerbée par la crise de la pandémie de coronavirus. Le taux de chômage s’élève désormais à 18,4%, alors que la pauvreté affecte les étudiants, un certain nombre de retraités dont la pension n’atteint pas le niveau du salaire minimum garanti, et les travailleurs journaliers qui sont les nouveaux candidats à la pauvreté.
La classe moyenne en Tunisie pourra-t-elle renaître dans quelques années? Nous avons le droit d’en douter surtout avec un président comme Kaïs Saïed, qui accapare tous les pouvoirs, rêve de libérer la Palestine et de construire un Maghreb unifiée et s’en contre-fiche de la crise économique qui s’éternise dans le pays et ses conséquences désastreuses, comme la paupérisation de la classe moyenne.
I. B.
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