Pour le diplomate Elyes Kasri, on ne pouvait offrir un meilleur cadeau de Noël à l’ancien président de la république Moncef Marzouki que de le condamner par contumace à 4 ans de prison ferme avec exécution immédiate pour «atteinte à la sécurité de l’État» (sic!), comme l’a fait la justice tunisienne, hier, mercredi 22 décembre 2021.
Commentant ce verdict qui a provoqué un tollé général dans les milieux politiques, médiatiques et judiciaires, l’ancien ambassadeur de Tunisie au Japon et en Allemagne a écrit dans un post Facebook publié, aujourd’hui, jeudi 23 décembre : «Une peine de prison de quatre ans a un ancien président en mal de crédibilité et de popularité est le meilleur cadeau de Noël a faire a quelqu’un qui n’est pour la majorité des Tunisiens qu’un »tartour », un hybride pathétique de marionnette et de bouffon.»
On ne pouvait mieux commenter un verdict qui a tout d’une méprise voire d’une fourberie judiciaire : application aveugle et sans discernement d’une loi obsolète ou volonté d’ajouter de la confusion… à la confusion qui règne aujourd’hui sur la scène politique tunisienne ?
Sans doute les deux à la fois, mais le résultat est le même : cet homme en perte de vitesse a profité de ce verdict déplacé pour se relancer et de repositionner comme une victime de la répression politique, posture qu’il affectionne particulièrement, lui, qui avait occupé la plus haute charge de l’Etat pendant trois ans et qui, durant son mandat, avait commis toutes les stupidités imaginables qui l’ont complètement discrédité aux yeux de ses compatriotes. Il doit remercier ses juges…
I. B.
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