«La loi des finances 2022, ne repose pas sur de nouvelles approches, ou une démarche courageuse et audacieuse, se hissant aux attentes et aspirations des Tunisiens», voilà comment le parti Afek Tounes a commenté la politique budgétaire de la Tunisie pour la nouvelle année, ajoutant que la loi de finances repose sur l’augmentation des taxes et encourage l’économie parallèle.
Dans un communiqué rendu public ce jeudi, 30 décembre 2021, le parti libéral a également noté l’absence de mesures réelles pour relancer les moteurs de croissance nationale, «ceux qui portent sur les projets de développement de l’Etat, l’investissement intérieur et extérieur, et le retour au travail, lesquels sont de nature à créer la richesse et à réaliser le bien-être pour l’ensemble des Tunisiens», a-t-il détaillé.
Afek Tounes a, d’autre part, exprimé son étonnement du fait que le président de la république, Kaïs Saïed, «se soit soustrait à la responsabilité des choix non-convaincants dans le budget de 2022, bien que la loi des finances complémentaire de 2021 et la loi des finances de 2022 aient été élaborées par une seule partie, monopolisant le pouvoir, sans consulter quiconque et sans s’inspirer de l’avis des experts»
Le part estime, dans le même ordre d’idées, que la LF 2022 est «une loi parachutée, qui manque de transparence et qui aggrave davantage l’ambiguïté dans le fonctionnement des rouages de l’Etat».
Et de dénoncer «le double-discours [de Saïed] en évoquant, d’une part, la souveraineté nationale, la non-dépendance des forces étrangères, l’intérêt accordé aux catégories sociales vulnérables et la relance de l’investissement, et en décrétant, d’autre part, une loi de finances unilatérale, qui contribue à appauvrir les catégories fragiles, augmenter la dette extérieure, et qui fait de notre pays un otage de l’économie parallèle».*
Afek Tounes a aussi mis en garde contre la politique d’intimidation ainsi que les accusations de trahison qui mèneront à un climat qui va décourager les investisseurs.
C. B. Y.
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