L’Instance nationale pour la prévention de la torture (INPT), a indiqué avoir effectué «une visite inopinée» dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 janvier 2022, au service de cardiologie à l’hôpital Habib Bougatfa à Bizerte, où une délégation a pu rencontrer le dirigeant du parti islamiste Ennahdha et ancien ministre de la Justice, Noureddine Bhiri.
«Après avoir été empêchée d’entrer à l’hôpital par les autorités sécuritaires, pour une durée de 20 minutes, sous prétexte que la visite a été effectuée à un moment inapproprié, l’équipe conjointe a pu rencontrer le député, détenu depuis vendredi 31 décembre 2021 dans un lieu inconnu, avant son transfert à l’hôpital», lit-on dans un communiqué publié ce mardi 4 janvier, par l’Instance.
La même source a ajouté qu’un rapport détaillé de la visite sera publié, en ajoutant avoir adressé les recommandations nécessaires au ministère de l’Intérieur et en attendant la réponse de celui-ci, dans les délais prévus.
L’INPT rappelle par ailleurs, n’avoir jusqu’à présent reçu aucune réponse à la correspondance adressée au ministère de l’Intérieur, «après avoir reçu deux notifications, vendredi matin, concernant la détention de Noureddine Bhiri et Fathi Baldi par une partie sécuritaire inconnue dans un endroit inconnu»...
Rappelons que le ministre de l’Intérieur Taoufik Charfeddine a annoncé, lors d’une conférence de presse, hier soir, que les assignations à résidence décidée contre Bhiri ainsi que le cadre sécuritaire Fathi Balid (qui a occupé le poste de conseiller de l’ancien ministre de l’Intérieur Ali Larayadh) ont été décidées dans le cadre d’une affaire liée à l’octroi illégal de documents officiels tunisiens, dont des papiers nationalités et de passeports, ajoutant que «cette affaire est suspectée d’être à caractère terroriste».
Y. N.
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