Saïda Akrémi qui a annoncé, hier, qu’elle ne quittera pas l’hôpital Bougatfa à Bizerte, sans son époux le dirigeant nahdhaoui Noureddine Bhiri (en résidence surveillée depuis le 31 décembre) a finalement décidé de lever son sit-in, pour le poursuivre à la Maison de l’avocat à Tunis, et ce sur demande du comité de défense de son mari.
C’est ce qu’indique le comité de défense, ce jeudi 6 janvier 2022, qui avait appelé Saïda Akremi, avocate de son état, à rejoindre ses consœurs et confrères, en sit-in à la Maison de l’avocat pour dénoncer l’arrestation de Bhiri et appeler à sa libération, sachant que celui-ci est suspecté de lien dans une affaire, à caractère terroriste, liée à l’octroi de documents officiels tunisiens, notamment des passeports et des nationalités à des étrangers.
«Je vais rester ici et je compte partir uniquement avec mon mari : soit on rentre tous à la maison, soit on rentre tous dans des cercueils…mais je ne vais pas quitter l’hôpital sans mon époux», avait-elle notamment lancé, hier, dans une déclaration aux médias.
On notera que Bhiri, est à son 7e jour de grève sauvage de la faim et qu’il refuse toujours de se nourrir et de prendre ses médicaments, alors qu’il souffre de maladies chroniques et que son état s’est détérioré. Il a été transféré à l’hôpital Bougatfa à Bizerte, où il a finalement accepté, hier, d’être mis sous sérum, refusant toutefois de lever sa grève de la faim.
A son hospitalisation à Bizerte, on lui a proposé d’être transféré à l’hôpital militaire mais il a refusé cette proposition, selon le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, et sa famille ainsi que des membres de l’Instance nationale pour la prévention de la torture (INPT) ont pu lui rendre visite.
Rappelons que Fathi Baldi, ancien cadre sécuritaire, qui a notamment occupé le poste de conseiller du nahdhaoui Ali Larayedh lorsqu’il était à la tête du ministère de l’Intérieur, est également sous résidence surveillé, et qu’il est suspecté dans la même affaire que Bhiri.
Y. N.
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