Afek Tounes, le parti dirigé par Fadhel Abdelkefi, essaye de faire entendre sa voix difficilement dans le bruit assourdissant de la bagarre opposant les islamistes et les laudateurs de Kaïs Saïed, qui ont fait qu’il n’y a plus vraiment de débat public sur les problèmes vitaux de la Tunisie mais une cacophonie idéologique d’une extrême médiocrité…
Pour ne rien arranger, cette petite formation politique n’a jamais réussi jusque-là à devenir un parti de masse et continue de pâtir de son image de parti de bourgeois ou de technocrates…
Le désormais décontracté (son style vestimentaire le démontre avec jean et blouson déambulant dans les rues et les cafés), en rupture avec l’image de fils de bonne famille qui lui était collée jusque-là, Fadhel Abdelkefi peine à se frayer une place à lui et à son parti… Mais il s’y emploie avec une rare détermination. Sa ténacité pourrait finir par payer, encore faut-il que le contexte général évolue favorablement.
Il est vrai que le débat public actuel ne laisse place qu’aux fake news, aux buzz, aux joutes populistes et aux échanges d’insultes, et non pas aux projets, aux idées sérieuses et aux débats rationnels, même si Fadhel Abdelkefi devrait moins jouer à l’expert économique (il faut parler des thématiques économiques mais pas que…) dans ses apparitions médiatiques et affirmer ses opinions politiques d’une manière plus tranchée pour affirmer sa différence.
On a noté que ce Tunisois d’origine sfaxienne sillonne désormais le pays, multiplie les déplacements sur le terrain et va vers les gens là où ils sont. Et c’est une excellente chose qu’on ne ne lui déconseillerait jamais assez.
I. B.
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