Le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Youssef Bouzakher, a affirmé, aujourd’hui, dimanche 6 février 2022, dans une déclaration à Mosaïque FM, que le président de la république Kaïs Saïed n’avait pas annoncé la dissolution du Conseil.
Il a estimé que Saïd, lors de sa visite dans la soirée du samedi à dimanche au siège du ministère de l’Intérieur, a remonté les citoyens contre le CSM et contre les magistrats en général, après les avoir appelés à manifester aujourd’hui pour dissoudre le Conseil, dont il a affirmé qu’il défendrait son existence par tous les moyens légaux, en soulignant que le président de la république n’a pas le droit de dissoudre le CSM.
En déclarant, hier soir, que le CSM «peut désormais se considérer comme faisant partie du passé», le président prépare l’opinion à l’annonce de la dissolution officielle de cette instance, dont il accuse certains membres d’être de connivence avec certains partis et, de ce fait, portent atteinte au principe de l’indépendance de la justice.
«Ceux qui sont impliqués dans des affaires devront répondre de leurs actes. La place de certains dans les palais de justice est plutôt en tant qu’accusés et nous les poursuivrons, avec mon respect aux juges intègres qui œuvrent à consolider la justice et l’égalité pour tous», a déclaré le président.
I. B.
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