L’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM) a dénoncé l’agression, par un infirmier, du Dr. Wajih Dhaker interne à l’hôpital Charles Nicolle de Tunis et a appelé à un mouvement de protestation lundi 14 février 2022, au sein de l’établissement sanitaire.
Dr. Wajih Dhaker avait publié un post sur son compte Facebook hier matin, pour dénoncer les conditions de travail, notamment la nonchalance des infirmiers à l’hôpital et en affirmant avoir été contraint de travailler seul toute la nuit aux urgences car l’infirmier de nuit s’était absenté.
Dans son témoignage, Dr Dhaker a précisé qu’il était appelé à examiner plus de 200 patients aux urgences, sans aucune assistance, tout en déplorant cette situation qui peut mettre en danger la vie de certains patients à cause du retard de la prise en charge.
«Lorsque l’absence de la personne qui devait être en poste a trop duré, j’ai demandé au responsable plus de précisions en lui expliquant qu’il n’était pas possible de travailler dans de pareilles circonstances. Il me répondra que les infirmiers « sont embêtés et que personne en veut venir travailler ici »»…, a écrit l’interne en ajoutant : «Comprendre ici, qu’ils sont embêtés car j’avais, par le passé, dénoncé la négligence des infirmiers envers les patients et un manquement à leurs devoirs».
Peu après avoir publié ce premier statut, le médecin a posté un message, dans lequel il affirme avoir été agressé par un infirmier, alors qu’il remettait un rapport à propos des conditions de la garde de la veille.
En réaction, l’OTJM a exprimé sa solidarité avec Dr Dhaker et dénoncé cette agression en rappelant qu’elle se réserve le droit de saisir la justice, ajoutant être cependant conscient qu’il s’agit d’un «cas isolé et que médecins et paramédicaux travaillent main dans la main, en particulier dans les services des urgences».
L’Organisation a également appelé à un mouvement de protestation lundi prochain pour dénoncer cette agression et pour réclamer le renforcement de la sécurité au sein des hôpitaux et assurer la protection au personnel de la santé face à la recrudescence des agressions.
Y. N.
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