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Tunisie – Brahim Sanaa : «Carthage Cement est une entreprise bénéficiaire»

Le directeur général de la société Carthage Cement, Brahim Sanaa, a déclaré que l’entreprise tunisienne est la plus grande unité de production de ciment en Méditerranée, ajoutant que sa production annuelle moyenne s’élève à 1,8 million de tonnes et sa part de marché en Tunisie s’élève à 23%.

M. Sanaa, qui parlait dans la ‘Matinale’ sur Shems FM, aujourd’hui, mardi 15 février 2022, a ajouté que l’entreprise a perdu sa position sur le marché algérien, ce pays étant devenu entretemps un pays exportateur de ciment, et sur le marché libyen dans le contexte des tensions politiques que ce pays a connues depuis 2011, notant qu’à son retour en Libye, Carthage Cement a constaté qu’elle y a été remplacée par des entreprises turques et égyptiennes.

Cependant, M. Sanaa a précisé qu’une unité tunisienne de production de ciment fin a été ouverte en Italie avec un partenaire local.

Le directeur général de Carthage Cement a voulu être rassurant quant à la situation financière de cette entreprise cotée à la Bourse de Tunis, en affirmant qu’elle fait désormais des bénéficies, puisqu’elle a réalisé, en 2020, des résultats nets estimés à 19 millions de dinars tunisiens (MDT) et un résultat brut d’exploitation de 100 MDT. En 2021, l’entreprise va augmenter ses résultats de 20 à 30%. Ce qui dément tout ce qui circule à propos de ses supposées pertes.

Il faut dire que ces rumeurs se basent sur les difficultés structurelles que Carthage Ciment, société confisquée par l’Etat au lendemain de la révolution de 2011, a rencontrées depuis cette date. Parmi ces difficultés, le sureffectif, puisque le nombre de ses salariés a été multiplié par quatre entre 2010 et 2015, passant de 300 à 888. Dans le même temps, la masse salariale est passée de 6,5 MDT en 2010 à 26 MDT en 2015.

D’autres problèmes se sont greffés sur celui de la charge salariale et il a fallu alléger considérablement l’effectif. Cinq opérations de licenciement ont ainsi été menées après 2015 avec l’accord de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui ont touché 300 employés, lesquels ont, bien entendu, tous reçu des primes de licenciement.

Grâce aux efforts d’assainissement, l’entreprise n’a pas tardé à se relancer et à renouer avec les bénéfices.

I. B.

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