Le professeur de droit constitutionnel Sghaier Zakraoui a appelé le président Kaïs Saïed à organiser d’urgence «un dialogue traditionnel avec des contenus et des résultats sérieux» que «la consultation populaire électronique ne saurait remplacer».
Par «dialogue traditionnel», M. Zakraoui signifie des consultations directes entre le président de la république et les différents acteurs politiques (partis, organisations nationales, etc.) sur les principaux axes de la réforme politique qu’il envisage de mettre en route dans la prochaine étape.
Sghaier Zakraoui, qui était l’invité de la Matinale de Shems FM, aujourd’hui, mercredi 23 février 2022, a aussi évoqué la nécessité de modifier le calendrier annoncé par le président de la République, soit le 20 mars pour la clôture de la consultation nationale, le 25 juillet pour le référendum sur les réformes constitutionnelles, et le 17 décembre pour les élections législatives anticipées.
Le spécialiste de droit constitutionnel a également critiqué ce qu’il a appelé «la lenteur du chef de l’État» et sa «tendance à prendre son temps», comparant le rythme de Kaïs Saïed à celui d’une tortue, en déplorant aussi le fait qu’il «méprise les élites», par allusion à son refus de dialoguer avec les différents acteurs politiques et dirigeants des partis.
«Les décisions ne devaient pas être prises de manière unilatérale», a souligné Sghaier Zakraoui, en appelant le président de la République à œuvrer en vue de réduire les dissensions et les scissions en Tunisie, à renouer avec la scène intérieure, constituer une ceinture politique et organiser un vrai dialogue national.
I. B.
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