La ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Seniors, Amel Belhaj Moussa, est revenue, ce mardi 8 mars 2022, sur la question de l’égalité entre les hommes et les femmes, notamment en matière de l’héritage.
Invitée sur Mosaïque FM, la ministre a affirmé très clairement qu’elle était favorable à l’égalité successorale entre les deux sexes, estimant que ce sujet doit être discuté culturellement, au sens intellectuel et sociétal, et que la question est davantage d’ordre économique que religieux.
Toutefois, ça l’a gênée d’être rappelée par l’animateur de l’émission “Midi Show”, Elyes Gharbi, que son chef, le président de la république, Kaïs Saïed, n’est pas du tout de son avis.
Mme Moussa a, à ce moment-là, enchainé les excuses du genre «mais il n’y a pas encore eu de vrai débat autour de ce sujet», avant de reconnaître implicitement cette divergence des points de vue face à l’insistance d’Elyes Gharbi, en affirmant qu’il y a de l’harmonie et de la solidarité entre les membres du gouvernement, ainsi que le chef de l’Etat, et que le fait de ne pas partager une opinion ne signifie, en aucun cas, qu’ils n’ont pas une vision globale commune pour l’avenir de la Tunisie.
«Le président Kais Saïed est, d’ailleurs, le premier chef d’Etat arabe à avoir nommé une cheffe de gouvernement femme. Nul ne peut donc nier l’existence de l’égalité des sexes en Tunisie», a-t-elle encore déclaré.
Même si force est de constater que les prérogatives accordées à cette cheffe de gouvernement, Najla Bouden, sont quasi négligeables !
La ministre a, d’un autre côté, affirmé que la femme représente 75% de la main d’œuvre agricole en Tunisie et qu’elle est donc, selon elle, l’avenir de l’agriculture du pays, avouant que sa situation dans ce secteur est fragile, et assurant que le ministère est en train de travailler sur ce dossier en vue de trouver des solutions.
Mme Belhaj Moussa a, sur un autre plan, souligné que de nombreuses lois importantes ont un coût important, comme le projet de congé de maternité et de paternité.
«Si la question était limitée au secteur public, cela aurait été plus facile, mais il ne faut pas qu’il y ait de discrimination entre la mère du secteur public et celle qui travaille dans le privé», a-t-elle détaillé.
C. B. Y.
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