Le Parti destourien libre (PDL) a adressé une mise en demeure, par voie de huissier, au président de la république Kaïs Saïed, pour notamment l’appeler à se conformer aux dispositions de l’article 80 de la Constitution et demander la levée de l’état d’exception par la dissolution de l’Assemblée.
Dans un communiqué publié ce jeudi 24 mars 2022, le PDL estime que le président de la république a commis de nombreuses déviations en l’accusant d’avoir agi en dehors des prérogatives fixées par l’article 80 de la Constitution et ce, dans le but d’imposer son projet personnel.
Le parti présidé par Abir Moussi a de ce fait adressé une mise en demeure au Palais de Carthage, appelant Kaïs Saïed à retirer les décrets présidentiels «promulgués sur mesure et portant atteinte aux droits et aux libertés, et visant à contrôler le processus électoral pour mettre en œuvre le programme portant atteinte aux institutions et au concept de république, en l’absence de tout mécanisme de contrôle et privant les citoyens de leur droit fondamental de contester lesdits décrets», lit-on dans le communiqué du PDL.
Celui-ci a également appelé à l’annulation de la création d’un comité d’expert chargé d’élaborer des propositions de loi, estimant qu’il «sert de couverture pour la tenue du référendum et élections illégaux et détournant la volonté du peuple et portant atteinte à sa souveraineté».
Dans sa mise en demeure, le PDL a également réclamé la levée de l’état d’exception par la dissolution de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et l’organisation de législatives anticipées, tout en prenant les dispositions et «les mesures nécessaires à la purification du climat électoral, de rompre avec le financement étranger, de fermer les terreaux du terrorisme et de l’obscurantisme, de lutter contre corruption des institutions de Sondages et de purifier les organes de l’Instance Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie)….», lit-on encore dans le communiqué du parti.
Enfin, le parti affirme qu’il poursuivra le président de la république devant les instances judiciaires internationales pour avoir «privé les Tunisiens de leur droit de saisir la justice pour demander l’annulation des décrets et pour avoir pris le contrôle de l’institution judiciaire», ajoutant que les services de la présidence de la République ont refusé de recevoir officiellement la copie originale de la mise en garde.
Y. N.
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