Le conflit russo-ukrainien est en train d’impacter les quatre coins de la planète. Les pauvres aussi bien que les riches du monde en pâtissent et souffriront encore… Pour nous autres Tunisiens, nous importons une bonne part de nos approvisionnements en blé de ces deux pays en guerre depuis fin février. Hier, lundi 28 mars 2022, le ministre de l’Agriculture Mahmoud Elyes Hamza s’est montré plus que rassurant… Nous n’aurions pas à nous inquiéter.
«Tout ce dont nous avons besoin, je dis bien tout, est trouvable dans nos marchés et sur les étals de nos marchands. Et il en sera ainsi pour un avenir prévisible», insiste le ministre de l’Agriculture et des Ressources hydrauliques. «Vous pouvez le constater vous-mêmes où que vous alliez», a-t-il ajouté, au micro de Mosaïque FM. Et d’enchaîner que son affirmation concerne «tous les produits de première nécessité, qu’ils soient subventionnés ou pas».
«Dieu nous préserve; nous disposons de tout ce qu’il nous faut en blé et ses dérivés, en œufs –oui, oui, je sais ce que je dis. Qu’on ne se mette pas en tête qu’il y a pénurie de quoi que ce soit. Nous poursuivons notre chasse à la spéculation et aux fauteurs de trouble. Et nous réussirons à réguler le marché et la consommation comme il se doit», a insisté le ministre, qui tente de calmer les inquiétudes des consommateurs qui, à l’approche du mois de Ramadan, souvent marqué par la hausse de la consommation des produits alimentaires et, ses conséquences, la spéculation, la pénurie et la hausse des prix.
Toujours avec la même conviction, qu’il souhaite, de toute évidence, communiquer aux consommateurs tunisiens, M. Hamza explique : «Nous n’avons absolument aucun problème pour approvisionner notre pays en blé», précisant que la Tunisie peut compter sur les fournisseurs européens et canadiens, qu’elle suit de très près toutes les évolutions et qu’elle garde en main toutes ses cartes.
Sauf que, et cela le ministre n’en parle pas, le marché mondial du blé connaît une forte hausse des cours, en raison de la guerre en Ukraine, et que les finances publiques présentent de réelles inquiétudes, avec une baisse des réserves en devises qui rend la marge de manœuvre du gouvernement assez réduite.
M. Ch.
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