A l’issue de la réunion de son bureau exécutif, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), s’est exprimée, ce jeudi 31 mars 2022, sur la dissolution de l’Assemblée, annoncée hier soir par le président de la république, Kaïs Saïed.
La centrale syndicale indique qu’il n’est plus nécessaire que le parlement poursuive ses activités (qui avaient été gelées le 25 juillet), estimant que celui-ci a donné une mauvaise image qui reflète la corruption dans la vie politique, tout en rappelant son opposition au recours par des parties influentes au Parlement à des pays étrangers pour diviser davantage le pays et le pousser vers l’inconnu.
L’UGTT estime de ce fait que la dissolution de l’Assemblée représente une occasion, qui survient après une période de flottement, pour redonner espoir au peuple, notamment en entreprenant les réformes nécessaires : «Ceci nécessite de prendre des mesures visant à réunir les forces nationales et démocratiques pour un dialogue qui puisse garantir la capacité de transformer la volonté en réforme et en force capable de sauver la Tunisie et la sortir de la crise».
D’autre part, la centrale syndicale estime que la dissolution du Parlement est un pas nécessaire pour permettre à certains députés sanctionnés par l’interdiction de reprendre leur travail initial et aussi une occasion pour couper la route devant l’exploitation illégale de cette fonction, par certains autres pour porter atteinte au pays.
Dans son communiqué l’UGTT a également appelé la justice à ne pas s’immiscer dans les tiraillements et les conflits politiques, tout en réclamant, par ailleurs, «des garanties permettant de mettre fin à la situation exceptionnelle, qui a trop duré», et en appelant le gouvernement à répondre aux revendications des Tunisiennes et des Tunisiens, notamment sur le plan sécuritaire, l’emploi, le développement et la justice sociale.
Y. N.
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