Le porte-parole du Courant populaire, Mohsen Nabti, a déclaré que le président du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi ne supporte pas d’être écarté du pouvoir, estimant qu’il ferait pourtant mieux de se mettre à l’écart de la scène politique.
Dans une déclaration au journal Al-Chourouk, publiée ce mardi 12 avril 2022, Nabti a expliqué que l’expulsion de Ghannouchi des mosquées est dû au fait qu’il représente le symbole de ce qu’ont vécu les Tunisiens au cours de la dernière décennie.
Il a ajouté que l’histoire des mouvements des Frères musulmans en Égypte ou en Tunisie a toujours été basée sur l’affrontement avec l’État, soulignant que leur entrée au pouvoir en 2011 a montré la vacuité de leur projet politique, économique et social, «un projet d’un groupe incapable de diriger l’État», selon lui.
«Pour la première fois depuis leur lutte avec les régimes au pouvoir, l’État semble indulgent, alors que la rue exige des jugements. […] La colère des gens contre le système au pouvoir se serait apaisée si les dossiers avaient été sérieusement ouverts», a encore lancé M. Nabti.
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