Hichem Ajbouni a estimé que la Tunisie est «prise entre le marteau de Rached Ghannouchi et l’enclume de Kaïs Saïed», et qu’elle «ne se remettra plus sur ses pieds tant que ces deux-là seront encore sur les devants de la scène politique.»
Le dirigeant du Courant démocrate (Attayar) a écrit sur sa page Facebook sous le titre «Retour à la politique d’al-istihmar» (laquelle politique consiste à prendre les citoyens pour des bourricots, Ndlr), que «le président du mouvement Ennahdha se rappelle à nouveau de la révolution, du sang des martyrs, de la démocratie et des libertés», raillant la posture révolutionnaire très opportunément retrouvée par Rached Ghannouchi après dix ans d’exercice de pouvoir, de manœuvres politiciennes et de gabegie générale ayant mené le pays au bord de la faillite. Il a aussi accusé le dirigeant islamiste de «recourir à nouveau au discours religieux pour mobiliser ses partisans, sans faire la moindre autocritique, ni reconnaître ses erreurs ni s’excuser pour ses crimes politiques».
Hichem Ajbouni a aussi écrit que «par ses confusions, son impuissance, son incompétence, son populisme creux et son cumul de tous les pouvoirs sans aucune vision pour gérer les affaires publiques et sanctionner ceux qui ont commis des crimes contre du pays pendant dix ans», le président de la république a permis au dirigeant islamiste de reprendre sa place au centre de la vie politique.
I. B.
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