Le ministère de l’Intérieur a annoncé que les sécuritaires ont effectué une descente, en coordination avec le ministère public, dans un atelier situé dans un quartier résidentiel à Sousse et appartenant à l’épouse d’un ancien chef du gouvernement (en référence à Hamadi Jebali), où des produits suspects ont été découverts. Ce dernier n’a par ailleurs, pas été arrêté, comme affirmé sur son compte Facebook et par Ennahdha, mais c’est lui qui a tenu à accompagner sa femme…
La propriétaire de cet atelier et les ouvriers étrangers y travaillant illégalement, sont interrogés par la brigade centrale de la garde nationale de Laouina, à propos des produits saisis, et ce, sur ordre du parquet de Sousse 2, affirme encore le ministère de l’Intérieur.
Quant à Hamadi Jebali, il n’a pas été arrêté comme prétendu par ses proches, à l’instar du parti islamiste Ennahdha, qui appelle à sa libération dans un communiqué, mais il a tenu à accompagner son épouse et a même essayé d’empêcher la saisie et d’entraver l’enquête, selon le communiqué du ministère.
La même source a fait savoir que l’enquête a été menée après que des mouvements suspects ont été observés dans cet atelier, situé à Akouda au gouvernorat de Sousse, par un groupe de travailleurs étrangers, d’autant que celui-ci est situé dans un quartier résidentiel.
Après coordination avec le parquet du tribunal de première instance de Sousse 2, il a été décidé de faire une perquisition des lieux, où deux étrangers ont été arrêtés et où les agents ont saisi des sacs contenant des matières à combustion rapide et des résidus d’aluminium, ainsi que 3 bouteilles d’acétylène, ajoute le ministère en rappelant que ce produit est répertorié dans la liste des substances dangereuses.
Les ouvriers arrêtés ne sont pas en possession de cartes de séjour, et travaillaient donc illégalement dans ledit atelier. Un troisième ouvrier entré illégalement en Tunisie ainsi qu’une femme sans papiers, ont été arrêtés dans le cadre de cette enquête.
Le ministère a affirmé que l’époux de la propriétaire de l’atelier, un ancien chef de gouvernement (Hamadi Jebali, sans le nommer ) a tenté d’entraver l’opération et le processus de la saisie, tout en insistant pour accompagner sa femme à l’unité sécuritaire. «Il lui a été sommé de quitter le district de l’unité de sécurité», lit-on encore dans le communiqué.
On notera que le parti de Ghannouchi a affirmé que lors de cette descente, Hamadi Jebali a demandé aux agents de présenter un mandat permettant la saisie et qu’il a été emmené dans un lieu inconnu, tout en appelant, dans un communiqué, à «sa libération immédiate et en faisant porter la responsabilité aux autorités»…
Y. N.
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