L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a déclaré la guerre au président de la république Kaïs Saïed, et à travers lui, à l’Etat tunisien, en annonçant une grève générale dans le secteur public le 16 juin 2022. Le juriste, ancien constituant et activiste politique, Rabeh Khraifi, qui ne fait pas mystère de son soutien au chef de l’Etat, énumère les mesures de rétorsion que ce dernier pourrait prendre en réponse à cette escalade.
Nous publions ci-dessous la traduction de son post Facebook publié aujourd’hui, mercredi 1er juin, sous le titre «Un scénario inavouable, mais réalisable».
«L’Union générale tunisienne du travail a choisi la confrontation avec le président de la république. Il semble que l’appel à la grève générale a des objectifs politiques et non syndicaux.
Le président de la république, qui incarne l’Etat tunisien, va-t-il :
– exiger de l’UGTT qu’elle paye les 14 millions de dinars de dette à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS);
– mettre fin à toutes les mises à disposition des employés de l’Etat et leur retour à leurs postes initiaux;
– frapper de nullité toutes les décisions de l’actuelle direction (Noureddine Taboubi et ses compagnons) en raison de l’existence d’une décision de justice invalidant les résultats du dernier congrès électoral de la centrale syndicale;
– et cesser de prélever au profit de l’UGTT les cotisations des agents publics, car l’Etat n’est au service d’aucune instance syndicale, conformément au principe d’indépendance et d’égalité entre toutes les organisations syndicales».
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