Au moment où les dirigeants de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) affirment que la grève générale dans le secteur public à laquelle elle a appelée a été observée par 96 à 98 % des employés, de nombreux établissements et entreprises publics étaient ouverts au public dans diverses régions du pays, mais avec un effectif réduit. La grève générale dans établissements et les entreprises publics a été décidée pour exiger l’ouverture d’un nouveau cycle de négociations sur l’augmentation des salaires, entre autres revendications secondaires.
D’éminents dirigeants syndicaux, dont le secrétaire général Noureddine Taboubi et le secrétaire général adjoint chargé de l’information Sami Tahri, ont confirmé dans des déclarations de presse que la grève a réussi depuis les premières heures de la journée et qu’elle a atteint des taux de plus de 96%.
Cependant, malgré la grève, certains établissements et entreprises publics ont continué à fonctionner presque normalement, la grève étant limitée aux agences commerciales de Tunisie Télécom, aux bureaux de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) et à un certain nombre d’agences de banques publiques, à des degrés divers selon les régions.
A Gafsa, le correspondant de Mosaïque dans la région a fait savoir que les travaux se poursuivent de façon normale depuis ce matin dans certains établissements publics de la ville de Gafsa, dont l’Agence technique des transports terrestres (ATTT) et Cnam.
Au Kef, la grève dans les postes et les banques était relativement faible et les agences de Tunisie Télécom et le bureau de la Cnam n’ont pas participé à la grève, poursuivant leurs activités normalement.
A Djerba, le mouvement du bac, qui relie l’île au continent, s’est poursuivi normalement et les files d’attente étaient faibles à Agim et Al-Jorf.
A Nabeul, les bureaux de la recette des finances au centre de la ville, le bureau de poste en face de la Société régionale de transport, et ceux de la Cnam et de la Caisse nationale de retraite et de la prévention sociale (CNRPS) n’ont pas participé à la grève générale.
A Tunis, un certain nombre d’employés de l’Agence nationale de l’emploi et du travail indépendant (Aneti) se sont rassemblés pour exiger la poursuite de leur travail et exprimer leur boycott de la grève générale.
A Kasserine, des sources syndicales ont confirmé à Mosaïque FM que les caisses sociales de la région n’ont pas observé la grève générale du secteur public.
A Tataouine, les agents et cadres de ces mêmes établissements ont continué à travailler normalement et les agents n’ont pas respecté l’appel à la grève générale.
Selon l’UGTT, cette grève, censée être observée par 159 établissements et entreprises publics, intervient après l’échec d’une séance de négociation qui s’est tenue le 13 juin entre le gouvernement et les parties syndicales, sur un fond de rupture du dialogue entre les deux parties sur le programme de réformes structurelles envisagées par l’Etat et qui concernent notamment la réduction de la part de la masse salariale dans le PIB, la restructuration-privatisation des entreprises publiques en difficulté et la levée partielle des subventions que la centrale syndicale rejette catégoriquement.
I. B.
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