Tunisie : Sadok Chaabane rafraîchit la mémoire de Hamma Hammami

Dans le post publié aujourd’hui, samedi 18 juin 2022, sur sa page Facebook, l’ancien ministre de la Justice, Sadok Chaabane, répond aux déclarations faites par le porte-parole du Parti des travailleurs, Hamma Hammami, hier soir, vendredi 17 juin, sur la chaîne Attessia, concernant l’article 23 du Code du statut personnel sur les relations conjugales et la devoir de coopération entre les femmes et les hommes.

«J’ai suivi une partie de l’entretien avec le frère Hama Hammami, dans laquelle il parlait des femmes.

En réponse à une question, il a déclaré: «Nous sommes toujours en Tunisie, où les femmes sont obligées d’obéir aux hommes», en se référant notamment à l’article 23 du Code du statut personnel.

M. Hammami, je vous invite à mettre à jour vos informations. Il y a trente ans que cet article a été modifié et nous sommes passés du devoir d’obéissance au devoir de coopération, et du devoir de dépense attribué au mari au devoir de coopération dans la dépense si la femme a de l’argent. La philosophie de la relation conjugale a changé en Tunisie et la femme partage avec l’homme la gestion des affaires des enfants (éducation, voyages et transactions financières). Elle partage également avec lui les dépenses lorsqu’elle a de l’argent.

Bourguiba et Ben Ali ont servi le pays et n’ont pas dormi sur leurs lauriers. Une partie de ce que le présidant Bourguiba avait omis de faire a été corrigée par le président Ben Ali.

Je suis personnellement fier de cet amendement ainsi que d’autres concernant les femmes, car j’étais à l’origine de la proposition en 1993 en ma qualité de ministre de la Justice.

Voici l’article 23 en question : ‘‘Chacun des époux doit traiter l’autre avec bienveillance et éviter de lui faire du mal.

Les époux accomplissent les devoirs conjugaux selon les coutumes et les traditions.

Ils coopèrent à la gestion des affaires familiales, à la bonne éducation des enfants et à la gestion de leurs affaires, y compris l’éducation, les voyages et les transactions financières.

Le mari, en sa qualité de chef de famille, doit subvenir aux besoins de la femme et des enfants selon ses moyens et les leurs.

Et la femme doit contribuer aux dépenses de la famille si elle a de l’argent.’’»

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