Les usagers de l’aéroport de Tunis-Carthage et les clients de la compagnie Tunisair n’ont pas fini de se plaindre de la grave détérioration des services offerts par ces deux ex-joyaux de notre pays. Dernière histoire en date : une chaise roulante volée à un handicapé !
C’est A. R., la mère tuniso-cubaine du passager tunisien H. M., résidente à Tunis, qui rapporte l’histoire. La famille rentrait de Düsseldorf, en Allemagne, le 6 août 2022, sur le vol TU527. A l’arrivée, la chaise roulante de H. M., embarquée à Düsseldorf, n’a pu être récupérée à Tunis. Que s’est-il passé ? Comment la chaise roulante a-t-elle pu disparaître ? A-t-elle été volée ? Que disent les caméras de surveillance censées être installées dans les allées et les couloirs de l’aéroport ?
Pas d’information du côté des agents en charge des bagages à l’aéroport. Encore est-il que la chaise roulante, récemment achetée et absolument nécessaire au déplacement de H.M, un jeune homme de 30 ans qui a des problèmes moteurs, s’est évaporée, comme par magie.
On sait qu’en matière de respect des engagements envers les clients, Tunisair a atteint le fond, et depuis longtemps, mais là il ne s’agit pas d’appareils électroménagers, de fringues ou de flacons de parfum subtilisés par quelque agent indélicat, mais d’une chaise roulante.
Sommes-nous tombés aussi bas en matière de respect pour l’humanité souffrante ? Que dire à la mère désarçonné et au fils privé de son moyen de locomotion ? Les responsables de Tunisair, si tant est qu’ils ont encore un peu de conscience et de cœur, sont tenus de retrouver la chaise roulante disparue et d’apaiser la détresse de toute une famille.
A Tunisair, on a dit à H. M., aujourd’hui, vendredi 12 août, qu’il faut attendre 21 jours avant de pouvoir déclarer la chaise roulante définitivement perdue et procéder au remboursement (environ 700 euros).
Imed Bahri
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