Kaïs Saïed a déclaré, aujourd’hui, samedi 27 août 2022, dans une allocution prononcée à l’ouverture de la 8e session de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique : «Nous sommes entrés dans une nouvelle étape de l’histoire, différente des étapes précédentes, comme si le 21e siècle commençait en 2022.»
Le président de la république a expliqué que «la situation a changé rapidement à la suite de la pandémie de coronavirus et des tragédies qui en ont résulté», ajoutant que «la coopération internationale n’a pas été au niveau requis, du moins dans un premier temps, puisque les vaccins étaient davantage disponibles au nord du globe qu’au sud et sur le continent africain.»
Le chef de l’État a également déclaré : «Nous sommes entrés dans une nouvelle phase parce que des guerres ont commencé à apparaître de temps en temps dans un certain nombre de pays, comme si la mondialisation, qui est apparue au début des années 90 après la chute de l’Union soviétique, s’est retournée contre elle-même et certains ont voulu revenir au 19e siècle et à l’idée de l’État-nation et à une pensée dépassée.»
Kaïs Saïed a affirmé que «la partie japonaise, grâce à son expérience et aux mécanismes et perceptions qu’elle a des relations bilatérales, pourrait faire bénéficier la Tunisie de cette expérience pour réaliser ses objectifs et ses rêves», selon ses termes.
Le chef de l’Etat a souligné que l’Afrique a vécu de nombreuses tragédies pendant des années en raison de l’instabilité.
«Nous travaillerons pour trouver des solutions juridiques et des conditions appropriées qui permettent aux investisseurs d’investir en toute sécurité», a encore déclaré M. Saïed, en soulignant la nécessité d’édifier des sociétés justes sur le continent africain.
Le président de la république, dont on attendait une réaction à propos de la crise diplomatique avec le Maroc qu’il a provoquée en réservant un accueil présidentiel au chef du Polisario Brahim Ghali, n’a pas cru devoir expliquer sa position à ce sujet, d’autant que le Maroc, qui ne reconnaît pas la République Sahraouie, a vu dans cet accueil un geste inamical de la part de Tunis vis-à-vis de Rabat et a décidé de ne pas participer à la Ticad 8 et de rappeler son ambassadeur pour consultation.
I. B.
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