Après avoir œuvré en coulisse pour un nouveau report du Sommet de la Francophonie, prévu les 19 et 20 novembre 2022 à Djerba, en raison de la dérive non-démocratique du régime mis en place par le président Kaïs Saïed, le Canada semble s’être résigné à rentrer dans les rangs de la famille francophone qui s’est donné rendez-vous en Tunisie.
C’est le message qui a sans doute été transmis à la cheffe du gouvernement Najla Bouden, vendredi 9 septembre, à la Kasbah, par l’ambassadeur du Canada à Tunis, Patrice Cousineau, au terme de sa mission en Tunisie.
L’ambassadeur du Canada a donné à la cheffe du gouvernement un aperçu des derniers préparatifs des provinces canadiennes pour participer au Sommet de la Francophonie, ainsi que des travaux du village de la Francophonie et du Forum des Affaires. «Un émissaire du Québec se rendra en Tunisie ce mois-ci», a-t-il déclaré, indique un communiqué de la présidence du gouvernement.
Patrice Cousineau a salué les relations historiques entre les deux pays et la volonté commune de les renforcer davantage par des investissements croissants irréguliers et l’amélioration des soins aux communautés tunisienne et canadienne des deux pays, a déclaré, pour sa part, Mme Bouden, précise le communiqué.
Mme Bouden a aussi souligné les relations privilégiées tuniso-canadiennes, soulignant la volonté de la partie tunisienne de renforcer la coopération bilatérale dans les domaines de l’industrie aéronautique, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’intelligence artificielle.
«La Tunisie aspire à attirer davantage d’investissements canadiens, surtout après avoir presque conclu un accord avec les partenaires sociaux pour commencer la mise en œuvre du programme de réformes économiques et signer un accord avec le Fonds monétaire international (FMI)», a-t-elle déclaré, appelant le Canada à soutenir les efforts de la Tunisie dans ce processus de réforme.
Bouden a également salué le soutien continu du Canada à la Tunisie, en particulier dans la lutte contre la pandémie de Covid-19.
Il est à rappeler qu’une importante communauté tunisienne vit au Canada et que la Tunisie s’équipe parfois auprès d’entreprises canadiennes. Pourquoi insulter l’avenir ?
I. B.
Donnez votre avis