Le secrétaire général du Courant démocratique (Attayar), Ghazi Chaouachi, a qualifié la nouvelle loi électorale publiée hier soir, jeudi 15 septembre 2022, par décret présidentiel, comme «l’une des plus misérables» que la Tunisie ait connues.
Selon lui, le président de la république Kaïs Saïed cherche à travers cette loi à installer un pseudo parlement sans prérogatives, simple décor dans le système de gouvernement individuel qu’il œuvre à imposer au peuple tunisien depuis la proclamation des dispositions exceptionnelles, le 25 juillet 2021.
Le secrétaire général du parti Attayar a ajouté que la nouvelle loi électorale ne va pas établir un parlement efficient qui exerce la politique dans un système démocratique. C’est une loi préparée par le président de la république sans consulter l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), ni même les partis et les parties qui le soutiennent et qui avaient pourtant demandé d’être consultés. Elle ravive les dissensions régionales et tribales et perpétue l’exclusion de la femme tunisienne, qui ne pourra pas rivaliser avec les hommes dans les candidatures individuelles au niveau des délégations. Elle exclut également les jeunes et les compétences et élimine le rôle des partis dans toute campagne électorale, estime-t-il aussi.
Chaouachi a rappelé la position de la Coordination des partis démocratiques, qui rassemble les partis comprend Attayar, Ettakatol, Al-Joumhouri, Al-Oummal et Al-Qotb, à savoir le boycott des prochaines élections législatives et le rejet de tout le processus qui les a préparées, qu’il a qualifié d’«illégitime».
La nouvelle loi électorale est anticonstitutionnelle et les partis démocratiques ne peuvent l’accepter ou le cautionner en participant aux élections.
I. B.
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