Cinq partis (Al-Oummal, Al-Joumhouri, Ettakatol, Attayar et Al-Qotb) ont exprimé, dans un communiqué commun publié mercredi 28 septembre 2022, «leur rejet catégorique de l’adoption par le pouvoir putschiste d’une politique de poigne de fer et de solutions sécuritaires à l’égard des mouvements sociaux déclenchés en réaction à leur incapacité totale à faire face à la crise économique et à ses répercussions.»
Cette déclaration a été publiée après que le ministère de l’Intérieur ait annoncé, dans un communiqué, l’arrestation de 12 jeunes hommes accusés d’avoir formé une entente criminelle, dans le contexte de la protestation contre la détérioration des conditions de vie et la marginalisation font a été victime le jeune marchand de fruit ambulant, Mohamed Amine Dridi, qui s’est suicidé par pendaison cette semaine à Mornag pour protester contre la mal-vie.
Tout en enregistrant «une confusion et une incohérence dans le récit du ministère de l’Intérieur et des autorités responsables» (réfutation du récit populaire sur les causes du suicide, l’arrestation puis la libération du maire de Mornag, l’attribution à la famille de la victime d’une autorisation pour lancer un projet…), les partis cités ont dénoncé l’arrestation de plusieurs jeunes de la région qui ont manifesté à cette occasion.
«Le régime du 25 juillet et sa rhétorique populiste creuse portent l’entière responsabilité de la détérioration de la situation générale du pays et de la dégradation des conditions économiques et sociales, avec les risques que cette situation échappe à tout contrôle et menace la paix civile», souligne le communiqué.
Tout en annonçant son entière solidarité avec les jeunes arrêtés et en exigeant leur libération immédiate, ainsi que l’arrêt de toutes les poursuites à leur encontre, les partis signataires du texte considèrent que «l’autorité putschiste est pleinement responsable de la détérioration et de l’aggravation de la situation.»
I. B.
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