La marche de protestation organisée samedi 15 octobre 2022 par le Parti destourien libre (PDL) a été marquée par des heurts entre manifestants et policiers. Le personnel de la protection civile est intervenu pour secourir sept manifestants qui se sont évanouis suite à des violences policières injustifiées.
La police a empêché les manifestants partant de la place de la République de se diriger vers les avenues Mohamed V et Habib Bourguiba, en utilisant des matraques pour briser la marche.
Abir Moussi, la présidente du parti, s’est également vu interdire de quitter le site assigné à la manifestation pour se rendre au siège du ministère de l’Intérieur pour dénoncer les violences policières subi par ses partisans.
Des centaines de personnes s’étaient rassemblées samedi, journée de célébration de la Journée de l’évacuation, sur la place de la République, dans le cadre d’une marche organisée par le PDL pour exprimer son opposition au «régime du président Saïed» et dénoncer la détérioration des conditions de vie des citoyens.
Les manifestants brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «à bas le régime» et «la Tunisie est bourguibiste» et scandaient des slogans dénonçant la hausse des prix des produits de base et la pénurie de denrées alimentaires.
«La police a empêché les manifestants venant de Tunis et d’ailleurs de rejoindre le site de la manifestation place de la République», a dénoncé Mme Moussi, des faits qui ont été corroboré par beaucoup de citoyens.
Il faut dire que le dispositif de sécurité mis en place a été pour le moins spectaculaire et on sentait une certaine hostilité des policiers à l’égard des manifestants qui dépasse clairement les exigences du maintien de l’ordre.
I. B.
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