La guerre en Ukraine et les leurres médiatiques occidentaux

Ceux qui misent sur la destruction de la Russie doivent se mettre définitivement ceci dans la tête : destruction de la Russie est synonyme de destruction de la planète. Car la Russie ne se laissera pas faire, et si jamais cela devait arriver, Poutine entraînerait toute la planète dans sa chute. Alors, calmons nos ardeurs belliqueuses et sachons raison garder !

Par Dr Abderrahmane Cherfouh *

La guerre en Ukraine redouble de férocité et continue de susciter les réactions les plus vives et de provoquer une inquiétude légitime dans la communauté internationale. Alors qu’on était à l’affût d’une bonne nouvelle annonçant la fin de cette guerre atroce qui se déroule depuis le 24 février 2022, la voilà qui prend une nouvelle tournure avec la prise de décision de Poutine de bombarder à nouveau certaines régions sensibles de l’Ukraine.

Nous qui espérions un cessez-le feu imminent et l’ouverture de nouvelles négociations pour mettre fin à cette guerre qui risque d’emporter tout ce qu’il y a de vivant sur terre, nous allions vite déchanter et aller de déception en déception face aux décisions irréfléchies des va-t-en-guerre : et à leur tête, le président russe, cela va de soi, mais aussi et surtout les Américains qui continuent de saborder toutes tentatives et perspectives de paix en envoyant des milliards de dollars au pitre et corrompu Volodymyr Zelensky, et ce, en l’armant pour poursuivre la guerre en leur nom et au nom de l’Otan, un machin au service de leur puissance. 

Un Occident arrogant et sûr de lui

Il ne nous reste plus qu’à retenir notre souffle et à attendre qu’un miracle se produise face à ce conflit mondial qui s’embrase de jour en jour et qui risque de dégénérer, annonçant sérieusement la fin de l’humanité.

A ce jeu malsain et dangereux, ce qui devait arriver arriva. Les Américains et leurs alliés ont une large part de responsabilité dans la poursuite de cette guerre. Ce qu’on craignait tous s’est produit avec ces bombardements intensifs de la Russie et Poutine a démontré une nouvelle fois qu’il n’était pas un bluffeur.

Sous les cris de victoire de piètres stratèges militaires et pseudo journalistes occidentaux qui semblent désormais s’aligner sur les thèses prônées par le monde occidental et qui croyaient vraiment que la Russie n’avait plus la capacité de réagir ni les moyens de riposter. La Russie leurs a répondu. Et il fallait s’y attendre.  

Le monde va sûrement redécouvrir que la propagande délirante de l’Occident ne visait qu’à tromper l’opinion publique et cet Occident arrogant et sûr de lui espérait qu’en armant l’Ukraine et en formant ses soldats, la Russie allait perdre la guerre. Ce n’était finalement qu’un leurre. Les conséquences de cette guerre sans merci sont dramatiques sur les populations civiles et toute victime civile est un drame. 

Ce qu’il se passe aujourd’hui est horrible et n’est pas agréable à lire ni à entendre. L’avenir de la planète se joue actuellement en Ukraine. Il serait temps de tout arrêter et passer à la table des négociations. Si les Occidentaux et leurs valets continuaient à poursuivre leur aventure, le futur deviendrait incertain. Les Russes sont décidés à ne pas reculer et leurs objectifs sont bien précis et connus de tous. Il ne faut pas les prendre à la légère encore une nouvelle fois. Ils sont cohérents et cherchent à protéger leur pays. C’est tout ce qu’ils demandent.

Le monde a besoin de paix, d’une diplomatie impartiale sans aucun parti-pris. Face à ce danger imminent, il faut être responsable, faire preuve de discrétion, de discernement, de courage, de sagesse et de modération. 

Et Poutine n’a cessé de tendre la main à l’Occident, mais les déclarations belliqueuses des Occidentaux ne vont pas dans ce sens. Avec de gigantesques leurres médiatiques, les Etats-Unis attribuent à la Russie les plus noires intentions en les diabolisant à l’extrême.

On sait bien que la victoire des Russes sur Bonaparte, sur Hitler, sur les nazis en étant les premiers à marcher sur Berlin, la victoire légendaire des Russes dans la terrible bataille de Stalingrad irritent les Occidentaux parce qu’ils ne veulent pas les accepter et ils ne les acceptent pas par ce que ce sont des guerres légitimes remportées héroïquement par un peuple vaillant et courageux, même si l’implacable tyrannie de Staline a joué aussi beaucoup dans ce succès.

Et qui parle maintenant de bombes sales? Les Américains sont mal placés pour parler de ces armes prohibées. Leur réputation a été entachée partout depuis plusieurs décennies. Mais pourquoi occultent-ils leur cruauté et oublient-ils les drames qu’ils ont fait subir aux populations civiles à travers les cinq continents ? A titre de rappel, lors de la guerre du Vietnam, l’utilisation de napalm qu’ils larguaient de leurs avions B-52 contre les combattants vietnamiens et des produits chimiques destinés à détruire les végétations est connue de tous. 

Mais où sont passées les forces de la paix ?

Au-delà de toutes ces considérations, ceci ne doit pas empêcher quiconque de faire les démarches diplomatiques pour aboutir à la paix. Mais qui va mener ces démarches pour trouver une solution et concilier les deux parties? Mais où sont-elles ces forces de la paix? L’Onu, par exemple, peut-elle incarner cette force?

Cette Onu fonctionne présentement sous le diktat des Américains qui sont son principal pourvoyeur de fonds. Ce «machin» budgétivore qui n’existe que sur papier et ne constitue qu’un rassemblement de pays à l’influence amoindrie ne peuvent pas se définir comme une force réelle face à la domination américaine. Cette dernière régissant le monde à sa guise et exerçant une pression économique et un mesquin chantage contre tout pays allant à l’encontre de sa volonté et qui ne s’aligne pas sur sa politique hégémonique et qui sera vite sanctionné et voué aux gémonies. 

Mais dès lors que les Occidentaux, à leur tête les Américains et leurs vassaux unis et unanimes, ont conçu, programmé, planifié et organisé un plan qui commence à avoir des incidences planétaires dangereuses et qui visait l’humiliation et l’affaiblissement de la Russie, Poutine ne s’est pas laissé faire.

Dans son dernier discours, le président russe n’y va pas de main morte et alerte sur le danger imminent d’une apocalypse. Face à la volonté occidentale qui veut utiliser tous les moyens disponibles afin d’essayer d’écraser la Russie, Poutine ne les laissera pas tenter de réaliser ce dessein. Il utilisera certainement l’innommable arsenal nucléaire, même si certains de ses adversaires pensent qu’il bluffe. Il semble préférer un monde apocalyptique à un monde sans la Grande Russie qui dispose d’une puissance nucléaire supérieure à celle détenue par l’Otan. Aussi, si la Russie se sent menacée de disparition, l’envisageable pourrait avoir lieu. Pour éviter le pire, l’Occident ne doit pas franchir le Rubicon. 

Depuis vingt ans, Poutine ne fait que réclamer à l’Occident le respect des accords de non-prolifération des armes nucléaires, en invitant ce même Occident à ne pas mêler l’Ukraine voisine à la velléité belliqueuse de l’Otan à l’égard de son pays et d’en faire un poste avancé contre la Russie.

Par ailleurs, la Russie a maintes fois suggéré un cessez-le-feu et invité le monde occidental à laisser place à la diplomatie. Mais les aventuriers et les va-t-en-guerre en ont décidé autrement. Eux se veulent les gentils qui ne font que se défendre face à l’agresseur. A cette offre de paix et de pourparlers, l’Otan répond en rabrouant la Russie avec l’arrogance qui la caractérise en encourageant la marionnette Zelensky à pousser son peuple à faire la guerre à sa place. 

Les délires des Occidentaux, parlons-en aussi !

Ceci est le genre de discours absurde prôné par l’Occident et qu’on entend à longueur de journée, lequel offre le rêve et l’aventure et crie en chœur que l’Ukraine triomphera : «l’armée russe est à bout de souffle»; «l’armée ukrainienne après avoir subi des échecs au début de la guerre, commence à s’adapter sur le terrain et riposte selon les standards de la guerre établis par l’OTAN face aux troupes russes qui battent en retraite»; «les Russes vont prendre la plus grande raclée de leur histoire»; «Poutine va regretter amèrement d’avoir agressé l’Ukraine»; «l’Otan va intensifier son aide à l’Ukraine en la surarmant»; «l’armée ukrainienne va devenir plus opérationnelle et plus performante que l’armée russe et surtout mieux encadrée, mieux conseillée, mieux informée et on le voit déjà sur le terrain»; «plus rien ne semble arrêter l’armée ukrainienne qui vole de succès en succès»; «Poutine acculé ne peut pas utiliser l’arme atomique et s’il fait ça, il se suicide»; «on voit bien sur le terrain que les Russes ne font pas le poids et le monde entier est en train de constater ça»; «le monde est divisé en bien et en mal, en valeur absolue, l’Occident symbolise le bien et la Russie le mal»… 

Irréelle, ubuesque, fantasmagorique propagande de l’Occident en plein délire, complètement en déroute et qui ne sait à quel saint se vouer et sur quel pied danser face à Poutine qui vient d’annexer quatre régions au vu et au su de l’Otan qui, impuissante, ne fait que constater les dégâts face au fait accompli. 

Dans ce terreau fertile, l’industrie de la propagande, de la démagogie, du clientélisme et de la médiocrité a propulsé sur le devant de la scène une pléthore de pseudo-experts militaires qui se sont avérés, au fil des jours, de piètres stratèges qui n’ont connu la guerre que virtuellement, des gens sans scrupules, sans honneur et sans dignité. Des clowns qui se grattent le bouton à grand renfort de mimiques, de grimaces et de simagrées, à défaut de riches idées et de solutions de paix. Un ramassis de tout acabit qui écume à longueur de journées les plateaux des télévisions occidentales, se contentant d’invectiver et de hurler, obéissant au doigt et à l’œil à leurs maîtres américains.

Tous ces pseudo-comédiens se soucient peu de la paix dans le monde et accordent peu d’importance aux victimes civiles des deux parties en conflit. C’est clair, ils plaident tous pour la destruction de la Russie. C’est leur logique implacable. Ce qui est frappant chez eux, c’est qu’ils sont tous, soit inconscients et stupides, soit ne mesurent pas l’ampleur du danger et ne tiennent pas compte des avertissements réitérés à maintes reprises par Poutine. 

Qui dit destruction de la Russie, dit destruction de la planète. La Russie ne va jamais chuter, mais si jamais cela devait arriver, elle entraînerait toute la planète dans sa chute.  

* Médecin algérien exerçant au Canada.

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