Selon l’ancien président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Kamel Jendoubi, l’instance actuelle n’est pas indépendante et est en train de mettre en œuvre le projet politique du président de la république, Kaïs Saïed.
Dans une déclaration accordée, ce lundi 28 novembre 2022, à Mosaïque FM, Jendoubi a estimé que l’Isie n’était pas prête à l’organisation du référendum mais qu’elle l’a quand même fait, et ce, en application des ordres du pouvoir en place mené par le chef de l’Etat.
L’ancien ministre chargé des Relations avec les institutions constitutionnelles et la société civile et des Droits de l’homme (2015-2016) a également estimé que les élections législatives du 17 décembre prochain (décidées par Saïed) ne vont pas appuyer le processus démocratique tunisien.
«Nous sommes en train de perdre petit à petit tout ce qu’on a pu construire, depuis 2011», a-t-il encore regretté.
Dans le même ordre d’idées, Jendoubi a souligné que le contexte général compte énormément dans l’organisation des élections, rappelant que la constitution a été modifiée, que le Parlement a été dissous et que les activités de plusieurs instances constitutionnelles ont été suspendues, le tout unilatéralement par le président de la république
Il s’est par ailleurs demandé comment peut-on parler d’élections transparentes et indépendantes dans de telles circonstances.
C. B. Y.
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