Abdelbari Atwan appelle le président de la république, Kaïs Saïed, à s’ouvrir aux partis politiques et à briser son isolement actuel en conduisant un dialogue sérieux avec toutes les parties.
Le journaliste palestinien, réputé pour sa proximité avec les dictateurs arabes, qui intervenait aujourd’hui, lundi 26 décembre 2022, dans la Matinale de Shems FM, a appelé le chef de l’Etat à rencontrer les médias tunisiens et à coordonner avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), estimant que la Tunisie connaît aujourd’hui un accouchement difficile, et que plus de 10 ans après la révolution, le pays est loin d’être devenu un paradis.
Tout en regrettant que «les égos en Tunisie sont très hypertrophiés», Abdelbari Atwan, qui est l’unique journaliste que Kaïs Saïed a daigné recevoir au palais de Carthage au cours des trois premières années de son mandat, a souligné qu’il n’y a pas aujourd’hui d’alternative à Kaïs Saïed. «La seule alternative à Kaïs Saïed c’est le chaos», a-t-il lancé.
«La situation en Tunisie est bien meilleure que dans plusieurs pays», a aussi estimé le journaliste, ajoutant que ceux qui rejettent Kaïs Saïed doivent le faire par les urnes.
Abdelbari Atwan a cru devoir rappeler, sans ironie aucune, qu’il avait précédemment averti que l’alternative à Mouammar Kadhafi en Libye était le chaos, poursuivant que, depuis, l’État libyen est tombé et qu’aujourd’hui il va se scinder en deux.
Inutile de faire remarquer ici que c’est l’ami de Kaïs Saïed qui fait la comparaison entre ce dernier et feu Kadhafi. Pense-t-il, comme beaucoup d’analystes, que le Tunisien est l’héritier idéologique et politique du Libyen ? Et que pense le locataire du palais de Carthage de cette comparaison qui ressemble à un… coup de pied de l’âne ?
I. B.
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