On ne compte plus les plaintes en justice déposées par le Parti destourien libre (PDL) contre les acteurs de la vie politique en Tunisie, toutes tendances confondues, et pourtant, aucune de ces plaintes n’a encore fait l’objet d’une décision judiciaire, si tant est qu’elle ait été sérieusement examinée par les juges. Où se situe le blocage?
Est-ce que ces plaintes ont été jugées irrecevables par les juges ou se sont-elles perdues dans les méandres d’une justice aux voies insondables ? Il va falloir qu’un jour on ait des réponses à de telles questions, mais en attendant, les avocats du PDL ne chôment pas.
C’est ainsi que le parti présidé par Abir Moussi a déclaré que son collectif de défense avait déposé des plaintes pénales contre les dirigeants du Front de salut national (FSN) et l’ancien président Moncef Marzouki.
Le PDL a précisé que ces plaintes sont portées contre Ahmed Nejib Chebbi, Ridha Belhaj, Jawhar Ben Mbarek, Chaima Aissa et Moncef Marzouki; ceci en plus de tous ceux dont l’implication est établie dans une entente de personnes et de parties liées aux crimes terroristes, et la mise à disposition d’un espace pour se rassembler et collecter des fonds à cette fin.
Cette plainte se base sur la loi organique n° 2015-26 du 7 août 2015 relative à la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent, précise le PDL, qui a déclaré que les activités du FSN, malgré son statut juridique ambigu et l’implication de certains de ses membres dans des affaires terroristes, l’assimilent à des organisations terroristes.
Le PDL reproche, par ailleurs, au président de la république Kaïs Saïed et à son gouvernement «illégitime» ainsi qu’aux régulateurs des médias d’avoir facilité l’intégration des «forces obscurantistes» dans le paysage médiatique.
I. B.
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