Tunisie : Du nouveau dans l’affaire de la saisie de 600.000 dinars au siège d’un Syndicat sécuritaire

L’enquête menée suite à la découverte en septembre dernier de 600.000 dinars au siège d’un Syndicat sécuritaire à Tunis, a permis de révéler de nouveaux éléments, annonce le ministère de l’Intérieur, ce samedi 11 février 2023, en indiquant que 9 personnes ont été placée en garde à vue sur ordre du ministère public.

Dans son communiqué, le département de l’Intérieur précise que l’audit financier réalisé dans le cadre de cette enquête menée par la première unité centrale des enquêtes de la direction générale de la Garde nationale de Laouina, en coordination avec des experts du Contrôle général des finances a révélé de nombreux abus liés à des détournements de fonds.

Le ministère évoque à ce propos des soupçons sur un usage illégal des cotisations des adhérents, des faits d’escroquerie et des pratiques frauduleuses à grande échelle ainsi que la manipulation des finances dudit syndicat, dont la somme s’élève à 134 millions de dinars.

La même source ajoute que l’audit a également révélé l’existence de paiements falsifiées, de gonflement de factures, et des virements bancaires non justifiés ou suspects notamment vers des comptes privés de personnes proches de membres du bureau exécutif du Syndicat présentés comme des services professionnels ou sociaux ainsi que des dépenses fictives.

Le parquet a de ce fait ordonné, ce jour, la garde à vue de 9 personnes, dont des membres dudit Syndicat, ainsi que des intermédiaires suspectés de liens dans cette affaire, ajoute le ministère.

Rappelons que le 26 septembre dernier, le MI avait annoncé la fermeture du siège d’un syndicat sécuritaire, en exécution d’une décision judiciaire prononcée en faveur du propriétaire du local, ajoutant qu’un coffre-fort y a été découvert lors de la perquisition. Ouvert en présence d’un huissier de justice et du représentant du syndicat, le coffre-fort contenait la somme de 600.000 dinars qui ont été saisis après consultation du ministère public, qui a ordonné l’ouverture d’une enquête afin d’en connaître la source.

Y. N.

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