L’activiste algérienne Amira Bouraoui a présenté ses excuses à la Tunisie pour y être entrée clandestinement en fuyant son pays, avant d’en être exfiltrée vers la France par les autorités consulaires françaises via l’aéroport de Tunis-Carthage.
Dans une déclaration à Mosaïque FM, dimanche 12 février 2023, Bouraoui s’est excusée pour la gêne où elle a mis l’Etat tunisien vis-à-vis de son homologue algérien. «Je n’avais pas de documents algériens en entrant en Tunisie. Et la France s’est employée à me protéger en tant que citoyenne française kidnappée et dont la vie était en danger. C’est ce qui a obligé le consulat français à Tunis à intervenir en ma faveur», a-t-elle expliqué.
Bouraoui était entrée clandestinement en Tunisie, la semaine dernière, à travers le poste frontalier de Oum Teboul, en provenance de l’Algérie où elle est sous le coup d’une peine de deux ans de prison pour ses opinions politiques hostiles au régime, mais son exfiltration vers la France a provoqué la colère de l’Algérie et une crise diplomatique entre Alger et Paris.
En Tunisie, Bouraoui a été arrêtée par la police tunisienne. Elle a passé trois jours en prison avant d’être déférée devant une juge d’instruction, qui a décidé de la maintenir en liberté, le temps qu’elle régularise sa situation, mais elle a été arrêtée à nouveau par des agents sécuritaires tunisiens à sa sortie du bureau de la juge, avant que des interventions de l’ambassade et du consulat de France à Tunis auprès des autorités tunisiennes n’aient abouti à son exfiltration par un passeport français.
L’activiste algérienne, qui a failli être rapatriée dans son pays, avant que le président Kaïs Saïed ne lui permettre de partir pour la France, comme rapporté par des médias français, se dit très reconnaissante aux autorités tunisiennes et espère revenir passer des vacances dans notre pays mais dans des conditions moins rocambolesques.
I. B.
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